Brumesur les hauteurs de Rouen; 33 x 41 cm. (13 x 16.1 in.) close. Artiste : Jean Pierre Dubord (français, né en 1949) Titre : Brume sur les hauteurs de Rouen Support : oil on canvas Taille : 33 x 41 cm. (13 x 16.1 in.) Description : * Vente : * Estimation : * Prix : * Base de données de prix * Abonnez-vous dès maintenant pour voir les détails de cette œuvre et accéder à plus de 10 PanoramaHorizon Forbidden West, Les Hauteurs Nimbées de Brume : Où le trouver ? Publié 01 mar 2022 Par Lloyd 0 Nouvelle soluce de panorama et cette fois au bout de la carte de Horizon 2, avec une PanoramaHorizon Forbidden West, Les Hauteurs Nimbées de Brume : Où le trouver ? Nouvelle soluce de panorama et cette fois au bout de la carte de Horizon 2, avec une image dont l'emplacement est Actualitésde la communauté Panorama Horizon Forbidden West, Les Hauteurs Nimbées de Brume : Où le trouver ? Nouvelle soluce de panorama et cette fois au bout de la carte de Horizon 2, avec une image dont l'emplacement est assez facile à trouver, mais pour laquelle l'angle à trouver pour afficher l'image est un peu plus coton. Description Porte coulissante d’épaisseur 8 mm pour une meilleure stabilité, d’une hauteur de 200 cm pour éviter les projections d’eau et traitée anticalcaire pour faciliter le nettoyage. Porte sans seuil pour un accès facilité. Profilés fins pour un design épuré. Existe en 3 finitions, en version gauche ou droite et en 5 BChCf. Notre voyage en avion ayant été épique, je laisse la parole à Charlotte qui a eu envie de le raconter c’est dans son jus, orthographe incluse…et je reprends le fil de mon journal de voyage ensuite Day 1 On se lève à 6h de Lapenne village an ariège , en gros à 9h on prends l’avion de Toulouse vers Paris, donc on arrive à Paris à 11h30 et notre vol vers Shangaï est à 13h et on doit récupérer nos bagages et ré-enregistrer. Par chance nos bagages étaient les premiers sur le tapis, donc ouf, on a couru , on est passé devant tout le monde par manque de arrive et l’aéoroport nous annonce que notre vol est retardé d’une heure! Donc voilà maman regarde son téléphone et Justine lui dit qu’il y a 3 cyclones en même temps sur la zone et qu’ils ont fermé l’aéroport donc pas sûr de partir. Après 2 heures à attendre ils nous annoncent qu’on ne part pas et que notre vol est annulé ! Donc ne venant pas de Paris, on avait nul part où aller, et comme on avait prit un vol “indépendant ” de Toulouse vers Paris ben en gros on avait pas le droit d’avoir un hôtel alors que tous les chinois en avaient, bref, on a parlé pendant près d’une heure pour en avoir un avec un chinoi parlant à peine français , donc après 1h d’attente ils nous disent de prendre un bus étant à l’opposé de notre terminal évidemment donc 30 minutes pour trouver et tout on prend la navette et on arrive à notre hôtel, à peu près vers 18h, épuisées après plusieurs kilomètres parcourus en courant dans l’aéroport ! Notre RDV pour demain est à 6h à ce terminal. Day 2 6h on devait être au terminal sachant qu’on mettait une heure pour y aller avec la navette quoi, donc on se lève à 5h, on déjeune à 5h30 et on part, encore une heure à aller partout , bref ils nous disent de venir à 6h, et eux les agents de l’aéroport se pointent à 8h, donc 2h d’attente avec nos bagages et tout. Bref, on arrive une queue sur 200 mètres pour enregister, et au bout d’un nombre incalculable d’heures on arrive enfin à enregistrer mais toujours pas sûr que notre vol parte et franchement on y croyait pas alors nos places d’origines était maman hublot et moi coincée entre 3 chinois à 30 rangées d’écart de maman, mais on arrive à changer pour des issues de secours résulat au moins 2 mètres devant nous pour mettre nos jambes ” le rêve”. Donc voilà de bons films donc 12 heures de vol, on arrive enfin à Shangaï sans turbulences ! Day 3 On arrive là bas 7h30 TOUT ÉCRIT EN CHINOI EVIDEMMENT on se dirige vers “transfer” vu qu’on devait repartir vers Taiwan, mais on devait changer notre billet puisque à la base notre vol d’origine était la veille, donc ils arrivent pas à nous le changer , on attends 30 minutes , 200m finalement nous dire d’aller récupérer nos bagages pour ensuite changer notre billet, on fait 200 m là où il fallait passer à la douane des frontières, on fait la queue 20 minutes, on moment de passer ils nous expliquent en anglais peu compréhensible qu’il faut d’abord changer notre vol, alors encore 200 m à parcourir , là bas ils étaient débordés les pauvres En faite tout l’aéroport de Shangai avait été fermé la veille donc c’était des milliers de vol qu’ils avaient annulé et donc c’était réelement la merde quoi pour tout réorganiser donc une femme part pour nous faire nos nouveaux billets donc encore une attente d’une heure. Bref elle revient et nous donne un papier à donner aux agents de douanes, donc rebelotte encore 200 mètres à se taper on était 5 en tout ,ils regardent ce papier minable et nous disent qu’il y a un seul prénom dessus, on refait 500 mètres j’te jure je voulais mourir avec nos bagages cabine de 500 kilos ordi+ appareil photo + tous mes zooms on refait faire un papier pour chacun d’entre nous, il y avait une grande queue mais on passe devant tout le monde, bref on passe ils nous disent qu’il y a peut-être un vol mais qu’il faut se grouiller ! On passe enfin, donc tampons sur passeport, on court et on récupère nos bagages planqués dans un coin car ils les avaient enlevé du tapis pour un arrivage d’un autre vol, et encore une queue de 5 minutes, ah non on se rend compte que c’est pas par là la sortie alors on sort, et là on doit encore faire 800 mètres, prendre plusieurs escalators et on arrive enfin à l’étage “départ” on doit encore changer notre billet puis enregistrer les bagages. On aperçoit une queue de 300 mètres de chinois ce moment où tu pries pour que ce ne soit pas ta file eh bien si, on se dit qu’on y arrivera jamais on essaye de le faire à la ” chinoise ” c’est à dire froder et passer devant tout le monde , mais à 5 avec un bagage par personnes ça fait pas trop ” discret” quoi , donc on se fait recaler et on nous dit d’aller au compte de l’agence China Eastern , alors là petite attente donc on fait la queue, au fur et à mesure d’un moment c’est un peu parti en cacahuète , les chinois crillaient, se faufillaient à l’intérieur des bureaux alors la sécurité, une fille tout menue d’à peine 1m60, est venue et là le calme est de suite revenu , donc bref on le refait à la chinoise et on demande à refaire notre billet, on apprends alors que ce n’est pas là qu’il faut être pour avoir de nouveaux billets, alors on va voir quelqu’un se trouvant près des comptoirs d’enregistrements et il nous dit alors que le n°16 c’est le “standby” c’est à dire que des centaines de gens attendent que des places se libèrent pour aller à Taiwan en plus des vols déjà remplit et qu’il n’y a plus de places jusqu’au 15 juillet, on était le 12 alors là on était désespérées, déjà 1 jour à Paris de perdu on pouvait pas pire et bien si … Mais là on entends ” Taiwan Taiwan ” et on voit un guichet s’ouvir alors on a couru ,bousculé les gens, on arrive enfin et on donne notre bout de papier minable avec uniquement notre nom dessus c’était censé être un nouveau billet et notre ancienne carte d’embarquement, et là miracle elle nous demande de poser nos bagages alors là SOULAGEMENT , on va surement enbarquer CE QUI N’ÉTAIT PAS DU TOUT ENVISAGEABLE CAR TOUS LES VOLS AYANT ÉTÉ SUPPRIMÉS DES CENTAINES DE PERSONNES PASSAIENT PAR TAIWAN POUR ALLER À HONG-KONG PAR EXEMPLE , enfin bref happy happy. Donc là pas d’attente vu que le vol était prévu à 11h mais vu le chao , on est parti à 15h. Donc voilà on arrive enfin à Taiwan à 17h et là on prend un bus pour retrouver ma soeur et rentrer à son apart, on était tellement fatiguées en plus il pleuvait sous 32° je te dis pas la chaleur épouventable. Donc on est enfin arrivé avec je ne sais pas combiens de kilomètres dans les jambes et plusieurs jours sans dormir ou très peu . Je précise qu’une femme française qui était avec nous parlait parfaitement chinoi ce qui nous a sauvé sinon on aurait réelement été bloquées jusqu’au 15, voilà voilà, sinon le soir et on resorti car 2 jours à Taipei c’est court donc on en profite le maximum voilà, voilà sinon je ne suis pas morte mais c’était un peu l’enfer quoi surtout que pour notre nuit à Paris, l’aéroport à gardé nos bagages donc en tout trois jours sans se brosser les dents et sans nouveaux vêtements, je te dit pas nos gueules à l’arivée ! Résumé entre Lapenne 6h du mat le 10 juillet et Taipei 18h le 12 juillet on a dormi 5 heures à l’hotel . Je reprends le fil … Dimanche 12 Juillet Shanghaï-Taipei Justine nous rejoint alors à la station de métro et nous prenons un taxi pour nous rendre à son appartement et prendre une douche oh combien bienvenue ! Puis nous sortons manger, Justine nous montre le trajet de 7 minutes à pied pour rejoindre la station de métro la plus proche , où nous achetons une carte illimitée pour trois jours. Il semble assez facile de se déplacer car il n’y a que 5 lignes de couleurs différentes et à la différence de Bangkok par exemple un seul réseau . Tout est hyper moderne et immaculé . Charlotte qui avait un chewing-gum en bouche se fait d’ailleurs reprendre par la responsable car il est interdit de manger, boire ou mâcher du chewing-gum dans le métro . Tout est très fonctionnel …et directif aussi ! Il y a un traçage au sol des files d’attente devant chaque wagon, des lumières qui clignotent pour indiquer de quel côté on sortira , des sièges réservés qui, nous dit Justine, peuvent rester vides même en cas de grosse affluence …A Taipei, j’avais envie de tester les restaurants à thème et donc ce soir nous allons au restaurant toilettes » …Oui, nous mangeons sur des sièges de wc et nous sommes également servies dans des mini wc .Quant à toute la décoration, elle est très suggestive également et l’obligatoire glace au chocolat du menu a une belle forme d’étron ! C’ est assez rigolo ! On mange assez tôt à Taïwan, et c’est très bien, spécialement pour ce soir . Ne tenant plus debout, nous ne demandons pas notre reste une fois à l’appartement et nous écroulons ! Lundi 13 Juillet Taipei J’ai bien entendu Justine partir, mais nous sommes tellement fatiguées que nous faisons une grasse matinée et ne quittons l’appartement qu’à 11 h 30. On prend une espèce de petit-déjeuner dans une boulangerie, café au lait et brioche, le café est cher, comme en Chine avant de continuer en métro vers le mémorial de Tchang un grand bâtiment de marbre blanc et dans le hall principal trône une statue de bronze de 25 tonnes du président qui a gouverné l’île pendant près de trente ans. Deux soldats casqués et gantés montent la garde sur une estrade de part et d’autre du hall, et les yeux fixés devant eux ,ils sont si figés et inexpressifs que nous les prenons pour des statues de cire avant de les voir déglutir …Il fait 34° dehors , avec un fort taux d’humidité , et nous regardons sans comprendre tout de suite un fonctionnaire aller de l’un à l’autre des soldats pour rectifier la position d’une main ou la rectitude de la tête et surtout essuyer la sueur sur leur visage…Pauvres gardes ! On comprend pourquoi ils ne restent qu’une heure sur place ! On descend ensuite dans le mémorial et avec une climatisation bienvenue visiter une exposition sur le rôle du président et l’occupation japonaise, avant de remonter pour la relève de la garde. C’est une cérémonie assez curieuse, avec une chorégraphie hyper rigide, un quasi-jonglage avec les fusils et quelques cris gutturaux…Puis nous nous promenons dans le joli parc qui entoure le monument, à la recherche d’un jardin de pierres pointues sur lesquelles on doit marcher pour ré équilibrer ses énergies …Comme nous ne le trouvons pas, je mime notre recherche à un jardinier et il comprend tout de suite ! Effectivement la marche sur les cailloux pointus est douloureuse et nous abandonnons assez vite ….Puis comme le ciel est assez bleu et que nous ne sommes pas sûres que cela dure, nous décidons d’aller à la tour Taipei 101, qui n’est plus avec ses 508 mètres et ses 101 étages le plus haut gratte-ciel du monde mais reste impressionnante . La vue d’en haut est certes grandiose, mais comme depuis d’autres gratte-ciel vus à Bangkok ou à Sydney .En revanche la montée au 88 étage en 30 secondes , sans aucun à-coup ni aucune sensation spécifique, est très étonnante de rapidité et de naturel ..Ce qui est spécial aussi est le fait que le bâtiment soit conçu pour résister à des tremblements de terre de magnitude voyons à l’intérieur la gigantesque sphère de 8OO tonnes qui permet d’équilibrer les mouvements latéraux du gratte-ciel lors des typhons . En reprenant encore le métro, notre troisième visite sera pour le temple Longshan, grouillant de vie avec ses nombreuses cours remplies de pèlerins en prière, de diseuses de bonne aventure…Puis nous retrouvons Justine qui nous emmène dans un petit restaurant connu pour sa cuisine de Hangzhou , où nous nous régalons de dumplings ou xiaolongbao . Mais je me sers de ce que je pensais être du thé glacé et s’avère être une atroce boisson vinaigrée ! Après une telle journée, nous n’aspirons plus qu’à rentrer à l’appartement mais une enseigne de massage sur le chemin du retour nous donne envie de confier à des mains expertes nos pieds douloureux et échauffés .Ce sont des aveugles qui vont s’occuper de nous, dans un massage à la chinoise, donc parfois un peu plus énergique que je ne l’aurais voulu ! rappel ne pas oublier de changer de page pour voir les photos lorsqu’il y en a plusieurs … Mardi 14 Juillet Taïpei Fête nationale aujourd’hui…et surtout dernière matinée au bureau pour Justine ! Quant à Amélie et moi, nous quittons la chambre un peu plus tôt qu’hier pour profiter au maximum de la journée .Direction le mémorial du docteur Sun Yat-Sen où nous n’entrons pas, mais déambulons dans le petit parc attenant que le guide annonçait comme le meilleur endroit pour les photos de la tour 101. Effectivement le reflet de la tour dans un petit lac entouré de végétation est assez sympa. Puis nous reprenons le métro pour aller visiter deux temples, qui sont intéressants bien que très récents. Le temple de Confucius a été édifié au 20ème siècle en remplacement d’un temple détruit par les Japonais et il est très sobre. Dans les salles, nous trouvons comme hier au mémorial de Tchang Kai Chek plusieurs tampons à la disposition des visiteurs, cela semble être très commun ici et plusieurs touristes locaux ont leur carnet de tampons. Autant le temple de Confucius est simple, autant celui de Bao An, à deux pas, est richement orné .Dans les multiples salles, les peintures dans les bleus, rouges et verts, les dorures et les sculptures voisinent avec de bizarres statues noires. C’est vraiment un très joli temple que nous découvrons avec plaisir. Puis nous voyons que nous avons encore le temps de prendre une autre ligne pour aller au musée national du palais. Après le métro, il faut prendre un bus puisque la bâtiment est tout en bout de ligne, quasiment dans la montagne, mais les explications sont clairement affichées en anglais, et nous y arrivons facilement. C’est un immense musée dont on ne voit qu’une infime partie, la majeure partie de la collection 650 000 pièces! étant conservée dans des galeries creusées dans la montagne. On dit d’ailleurs qu’il s’agit de la plus belle collection au monde d’art chinois, puisque c’est au début de la dynastie Song, au Xième siècle, qu’elle a vu le jour ! Enrichie en permanence et pendant des siècles de milliers de trésors , cette prestigieuse collection sera au XXIème siècle empaquetée dans 20 000 caisses et trimballée pendant 15 ans et sur 12 000 kilomètres pour éviter qu’elle ne tombe aux mains de l’envahisseur japonais…Ayant lu tout cela et ayant déjà visité en Chine de magnifiques musées, j’avais peut-être trop d’attentes .Je ne sais pas s’il s’agit de la plus belle collection au monde, il y a néanmoins comme à Shanghai ou à Xi’an de magnifiques collections , présentées de façon très moderne .Impossible de tout voir en profondeur nous décidons de nous laisser un peu porter par le hasard et nous admirons en particulier de merveilleux objets en jade, des pièces incroyablement raffinées … de la période de bronze , des porcelaines délicates …Puis nous repartons retrouver Justine à une sortie de métro et nous allons boire un verre dans un quartier branché et dans un endroit incroyable dont j’avais vu les photos et où je voulais aller. Cela ressemble aux docks réhabilités que nous avions visités à Shanghai. Il s’agit en l’occurrence d’un grand bâtiment aux murs de briques, au sol recouvert d’anciens carreaux en ciment comme dans les vieilles maisons françaises, à la charpente apparente, décoré dans un style campagne-vintage-récup que j’aime beaucoup. L’étage se présente comme une vieille maison remplie de livres, d’anciennes machines à écrire ou appareils photo, de meubles blanchis ou détournés, et si tout est à vendre, c’est fort discret, car sans prix apparents. Mais en l’espèce nous nous contentons de boire deux bières et un thé, ce qui nous coûte quand même 814 dollars taïwanais 28 euros . Nous partons ensuite vers le marché de nuit Huasi où nous aurons trois bols de nouilles chinoises pour 90 dollars 3 euros ! Ce marché nous tentait car on y trouve encore des serpents dont les Taïwanais étaient autrefois friands .La consommation de leur sang et bile fait moins recette maintenant, mais on peut encore y voir des combats de serpents ou carrément en manger dans certains restaurants. Nous voyons effectivement des reptiles gigantesques dans des vivariums à l’entrée de restaurants mais nous sommes trois à être peu tentées …On prend plaisir en revanche à se balader un moment dans les travées, à retrouver l’ambiance de ces marchés d’Asie où on trouve un peu de tout .Justine s’achète un petit service à thé et un joli chapeau de paille, je trouve un adaptateur pour 3 euros et un petit chargeur portable. Nous nous couchons assez tard, ce qui me permet un petit skype avec la France … Mercredi 15 Juillet Taipei-Hualien Pas de contrainte horaire ce matin, donc on traîne un peu avant de refaire les sacs, nettoyer la chambre puisque Justine la quitte définitivement et partir. Un taxi nous amène à la gare d’où nous prenons trois billets vers Hualien, qui se trouve à l’Est , à environ trois heures sur la plaine côtière , et marquera le début de notre périple . Nous pourrions prendre le Taroko express, un TGV local, mais c’est assez cher et nous préférons un train local pour 1020 dollars en tout .On a un petit peu d’attente dans la grande gare et les filles choisissent de manger au Mc Do ! Le train est ensuite confortable, mais il fait carrément froid, la climatisation étant poussée à son maximum. On est vite dans un paysage de montagnes recouvertes de forêts et le train passe dans beaucoup de petites gares .Puis nous trouvons la mer à notre gauche, et toujours la montagne à notre droite, avec une végétation tropicale. A Hualien, le taxi a un peu de mal à trouver la guest-house que j’ai réservée hier sur elle est un peu excentrée mais la chambre est très confortable , avec une décoration très kitch de dizaines de petits nounours et de cœurs….La famille qui nous reçoit est adorable et prend un grand moment pour nous présenter les différentes options de notre visite de demain les gorges de Taroko. Le départ des gorges est à une trentaine de kilomètres, et si ces magnifiques gorges de marbre ne font qu’une vingtaine de kilomètres de longueur, il y a plusieurs points à voir et l’idéal aurait évidemment été d’avoir notre voiture pour pouvoir nous arrêter quand nous le voulions. Là, la location d’une voiture avec chauffeur est trop onéreuse, la débrouille totale en jonglant avec les bus bien compliquée et finalement je choisis l’option tour de la journée en minibus pour le prix total de 2100 dollars. On viendra donc nous chercher ici demain matin après notre petit-déjeuner. Le propriétaire a ensuite la gentillesse de nous emmener en ville et de nous indiquer un restaurant où on fait des hot pot, des fondues au bouillon. Nous en choisissons les ingrédients un peu au hasard car Justine a du mal à lire les caractères taïwanais, qui sont les caractères chinois traditionnels, différents de ceux utilisés maintenant en Chine, mais le résultat est goûteux et sain . On nous amène d’office une boisson granitée dont le goût n’est pas désagréable, et qui me laisse sur la langue une saveur que j’ai du mal à analyser, je pense à de la châtaigne ….En fait, il s’agit d’une boisson faite avec des haricots ! Jeudi 16 Juillet gorges de Taroko Après un petit-déjeuner vaguement occidental, c’est finalement le propriétaire qui nous amène en ville retrouver notre compagnie, nous sommes bien évidemment les seules étrangères dans un bus d’asiatiques, et le guide ne parle pas anglais mais peu importe. L’entrée des gorges, qui comptent parmi les sept merveilles d’Asie, se trouve à une trentaine de kilomètres de Hualien. Durant toute journée nous allons d’un point à un autre découvrant ces 20 kilomètres de route surplombant un canyon fermé sur de hautes falaises de marbre. C’est le seul endroit dans le monde où s’élèvent des falaises de marbre d’une telle importance, atteignant des centaines de mètres. De nombreux tunnels jalonnent la route qui offre vraiment des perspectives impressionnantes et qui n’a été ouverte sous sa forme actuelle qu’en 1960 un mausolée rend d’ailleurs hommage aux 450 ouvriers morts en la construisant. Le parc national compte, lui, des sommets de 3000 m dominant la rivière Liwu qui serpente, nous évoquant le Yang Tse bien que la couleur bleue soit ici moins soutenue. Le parc est aussi renommé pour la faune qu’il abrite, 34 espèces de mammifères comme le macaque de Formose, l’ours noir ou le chat léopard, 144 espèces d’oiseaux comme la fameuse pie bleue de Formose que Justine a vue une fois. Aujourd’hui nous avons la chance de voir un singe le fameux macaque? qui se laisse gentiment prendre en photo avant de s’éloigner …En fin d’après-midi, le bus nous emmène en bord de mer admirer au départ du circuit panoramique de la côte Est, une côte merveilleusement découpée , de très belles falaises tombant dans la mer .Cela fait penser à la Réunion et à la route du littoral, comme l’entrée dans les gorges de Taroko évoquait aussi le départ vers Cilaos .Je ne peux qu’aller dans le sens de Justine qui trouvait Taïwan et la Réunion semblables par de multiples aspects. Puis nous terminons le circuit par un arrêt à la grande plage de Chihsingtan qui offre un large panorama sur le Pacifique ; il n’y a aucun sable mais de jolies pierres marbrées et de minuscules gravillons de toutes les couleurs, noirs ou blancs, verts, ocres….J’en ramasse de qui remplir un petit flacon . Même s’il est encore tôt, nous mangeons en ville quand le bus nous y redépose ; cela ne pose pas de problème car les Taïwanais mangent tôt et les restaurants ré -ouvrent généralement à 17 h ! Je me laisse tenter par une autre fondue, à la crème et au fromage, c’est surprenant mais assez bon et le système des menus, où on a d’office du thé et un dessert , est une bonne idée .Puis la soirée peut être assez longue, pas besoin de mettre le réveil demain ! Vendredi 17 Juillet vers Taitung Effectivement nous ne nous levons que vers 9 heures et traînons avec nos ordinateurs jusqu’au check-out de 11heures. Puis nous partons vers la gare routière, la route vers l’Est est si belle que le bus longeant la mer nous offrira de plus belles vues que le train, même si nous devrons pour cela changer de bus en route. Cette fois-ci nous prenons une petite veste avec nous ! La boite de Justine nous a réservé un hôtel pour les cinq nuits à venir, en échange d’articles qu’elle écrira sur les visites faites à Taitung et sur Lanyu, l’île des orchidées. Nous partons donc en bus vers Taitung, cela nous prend 4 heures au total plus le temps du transfert et de l’attente au milieu, mais le temps passe vite tant le trajet nous offre de merveilleuses vues sur la côte découpée et la mer turquoise .Avec la végétation de manguiers, frangipaniers, fromagers et autres arbres tropicaux, on se croirait sur une île tropicale de l’océan Indien, et pas du Pacifique…. Je me dis d’ailleurs que je vais enfin arriver à me baigner dans le Pacifique pour la première fois de ma vie En Tasmanie et même en Australie en Janvier, l’océan était très froid et déchaîné, au Pérou il était grisâtre et également déchaîné, mais ici l’eau turquoise arrivant sur les plages en gentilles vaguelettes est bien plus attirante. Néanmoins je ne vois aucun baigneur pendant tout le trajet. Justine dit qu’il n’y a pas de requins .Une différence de culture alors ? Il est vrai que les femmes ici semblent obsédées par la blancheur de leur peau. Hier ma voisine dans le bus avait tiré tous les rideaux latéraux, occultant ainsi toute vue sur les gorges, et lorsque je lui ai fait comprendre que je souhaitais voir le paysage elle s’est emmitouflée dans un grand gilet qui couvrait ses bras, a mis un chapeau et un masque chirurgical …Nous avons fini par changer de place et elle ne m’a plus adressé un mot, j’en suis restée toute ébahie ! A Taitung, nous sommes dans un hôtel très agréable et Justine doit donc rendre compte de quatre activités .L’une des quatre est Tiehua Music Village, un endroit qui n’est pas signalé dans le guide et sur lequel nous n’avons aucune information. C’ est donc sans enthousiasme et avec l’idée de nous avancer » que nous décidons d ’y aller ce soir, les filles s’étant d’abord un peu ragaillardies au Mac Do pour 10 euros à trois! . En fait c’est une très agréable surprise un parc est entièrement éclairé de milliers, oui de milliers, de lanternes -montgolfières, toutes différentes, et faites visiblement par les enfants des écoles c’est un spectacle absolument ravissant et c’est avec un grand plaisir que nous nous promenons et prenons des photos. Il y a aussi quelques petits étals de souvenirs, et une partie du parc , payante, est réservée à des spectacles de groupes aborigènes. Justine y rentre seule pour prendre quelques photos, mais nous l’attendons car cette musique ethnique, très agréable d’ailleurs, est diffusée dans tout le parc .Puis après un dernier tour parmi les lanternes, nous rentrons car demain il nous faut nous lever très tôt .Il y a en effet à une heure de Taitung un festival de vraies montgolfières, avec un spectacle tôt le matin, et pour y être à temps il nous faudra quitter l’hôtel à trois heures …. Samedi 18 Juillet Luye Gaotai C’est dur de se lever mais nous sommes prêtes quand le taxi vient nous chercher et nous partons à 4 heures dans un bus à nouveau glacial ! Très vite nous quittons la côte et nous voici attaquant la montagne par des rampes » et sur de toutes petites routes. La végétation n’a pour nous rien d’exotique des palmiers, des papayers, de grands champs d’ananas tous ensachés et même des flamboyants fleuris ! Après 1h 30 et alors que le jour s’est levé, nous arrivons au grand plateau d’où s’envolent les montgolfières, juste à temps pour voir leur gonflage .Elles sont étalées à plat sur de grandes pièces de tissu, leur partie technique reliée à un petit camion benne pourvu d’un genre de compresseur qui les gonfle très rapidement. Il y a également de belles flammèches de feu …Puis les montgolfières s’envolent, certaines vont survoler la vallée, d’autres bien qu’en hauteur restent amarrées à leurs cordes. C’est un spectacle magnifique de voir ces ballons de formes et tailles différentes dans le ciel, et nous nous asseyons un moment sur la pelouse en pente. Nous comptons 13 montgolfières dont un magnifique soleil portant les couleurs de la France … Il y a beaucoup de monde mais l’aire d’où les spectateurs peuvent les admirer est très vaste on ne se gêne pas . Et puis le festival dure trois mois en tout, avec une prestation tôt le matin et une à 17 h, donc l’affluence journalière reste raisonnable. Cerise sur le gâteau, tout est gratuit, sauf bien sur si on veut faire un tour dans les nacelles et admirer d’en haut les montagnes verdoyantes et nimbées de brume … C’est enchantées et après avoir pris de belles photos et joui du spectacle que nous reprenons un bus vers Taitung. Mais le programme de la journée n’est pas fini car Justine s’est engagée à commenter deux autres activités. A partir de là, tout part un peu en sucette, rien de grave mais il y a des jours comme ça ! Arrivées à Taitung, on voit que personne n’a emporté le programme mais plutôt que de reprendre un taxi et repasser à l’hôtel on décide de se débrouiller directement .Il y avait un parc à visiter en louant les vélos mais on ne nous emmène pas au bon …Tant pis, on se rappelle qu’il y a le musée du riz à voir à Chéchang , donc retour vers la gare routière . Après nos 3 h de bus du matin, on tort un peu le nez en voyant que le village est à nouveau à 1h45 de bus , le prochain bus étant à midi .On va donc se sustenter un peu et on repart en bus ….Las, avant que le bus n’oblique on roule toute la première heure sur la même route ! C’est directement depuis Luye que nous aurions dû partir vers le musée ….L’autre ville est dans la vallée et le paysage s’enrichit de nombreuses rizières . Nous arrivons à Chéchang , une petite ville morte, sous des trombes d’eau et tournons beaucoup car les personnes interrogées nous donnent des renseignements contradictoires sur le Rice Museum .Finalement on nous oriente vers un bâtiment il est bien écrit Rice Museum dessus qui ne rouvrira qu’à 13h30, et nous allons attendre une heure au Seven-Eleven du coin . Ces petites supérettes sont bien pratiques à Taïwan car on peut y retirer de l’argent, aller aux toilettes et boire un coup, en plus d’y faire des achats. Mais quelle déception et quelle incompréhension quand le musée ouvre, il ne s’agit que d’une seule pièce, quelques explications et deux -trois anciennes machines agricoles pour une exposition très familiale …A ce stade on se doute bien que quelque chose ne va pas- mais on ne voit pas trop que faire d’autre ! Heureusement le retour sera quand même plus court que l’aller car voyant que le train passe dans la ville, cela me donne l’envie d’essayer de rentrer en train et au final ce sera 40 minutes et moins cher que le bus ! Le prix s’explique peut-être par le fait qu’il n’y ait pas de siège mais on trouve deux places quand même. Il ne nous reste plus qu’à rentrer à l’hôtel , à 15h30 seulement mais épuisées , et à nous effondrer sur nos lits avec une clim délicieuse ! Le soir nous ne ressortons qu’à pied pour aller manger et trouvons un petit bouiboui où nous nous régalons, les filles de riz frit avec du bœuf et de spaghetti- crème -/lardons, pour moi de spaghetti-crème-fruits de mer .C’est notre meilleur repas depuis que nous sommes là et le tout, thé inclus, pour moins de 3 euros par personne… Et bien sûr Justine découvrira plus tard qu’ il y avait un autre musée lui aussi consacré au riz…eh bien c’est raté! Dimanche 19 Juillet vers Lanyu Encore un départ aux aurores, à nouveau sous la pluie, et nous voici à 7 heures au port en train de prendre nos billets vers Lanyu, l’île des orchidées. C’est une île volcanique de 44 km2 située à une soixantaine de kilomètres des côtes taïwanaises et que l’on vient visiter pour deux raisons principales ses paysages de reliefs coralliens et la culture yami. Les Yamis sont en effet un groupe aborigène très enraciné dans sa culture, à cause de l’insularité bien sûr jusqu’en 1950, les habitants vivaient totalement à l’écart de l’île principale et aussi parce que durant l’occupation japonaise, les autorités coloniales ont encore accentué ce phénomène en interdisant tout contact entre Taïwan et Lanyu. Même si les choses ont changé, parfois trop vite et douloureusement, les autochtones restent très attachés au maintien de leurs traditions culturelles. Nous rejoignons l’île en deux heures et demie d’une traversée très mouvementée car le ferry bouge et tape pas mal et autour de nous ça vomit à qui mieux mieux .Nous avons la chance de ne pas souffrir du mal de mer mais sommes néanmoins soulagées d’arriver. L’arrivée est surprenante nous longeons pendant un moment ce qui nous apparaît comme une montagne recouverte de végétation, sans une seule maison, et plongeant directement dans la mer , on dirait vraiment l’arrivée sur l’île de Jurassik Park ! Puis nous débarquons dans un petit port où nous sommes attendues et amenées à notre hôtel, il s’agit en fait de petits bungalows tout simples ouvrant directement sur la mer et ses falaises déchiquetées, avec de grosses vagues et d’énormes bourrasques de vent…Un Pacifique moins attirant que celui entrevu l’autre jour ! Nous nous installons puis allons manger au village le plus proche, au restaurant du patron des bungalows, où nous mangeons du poisson volant, spécialité de l’île .C’est bon mais cher pour Taïwan, 9 euros le plat ! Nous espérons ensuite louer des scooters comme tout le monde ici, mais alors que je me suis décidée à débuter en scooter, notre permis français n’est pas accepté et nous nous retrouvons assez ennuyées….Nous nous promenons un peu dans le village et prenons quelques photos. L’air est chaud et poisseux .Les habitants sont un peu plus foncés qu’ailleurs et souvent de type mélanésien. On voit que l’île , bien que peu touristique se heurte déjà au problème des déchets non recyclables et des carcasses de voitures et scooters traînent un peu partout …En passant devant un petit bar, des jeunes femmes commencent à nous sourire et nous en profitons pour engager la conversation et parler de notre souci de déplacement .Le patron va se renseigner et trouver pour nous une voiture pour demain, sa fille fera le chauffeur si cela nous convient. Soyons clair, c’est très cher , 100 euros la journée plus l’essence mais nous n’avons guère le choix ! Nous convenons de nous retrouver demain matin, en espérant que le temps s’améliorera, et nous revenons dans notre bungalow, qui ressemble plutôt d’ailleurs à un container aménagé, pas inconfortable à l’intérieur mais un peu abîmé par la rouille de l’air salin. Fatiguées, nous nous endormons toutes les trois, bercées par les bourrasques du vent et le bruit des vagues …Le soir nous sortons à pied trouver un petit restaurant où nous mangeons simplement des nouilles et un bouillon de poisson. Lundi 20 Juillet Lanyu Coup de chance en nous levant ce matin, le ciel est bleu et le soleil est au rendez-vous. Après le petit-déjeuner, nous partons retrouver Emily qui s’occupe de nous faire amener la voiture. Elle vient avec nous mais c’est finalement son frère qui va conduire , et nous partons pour faire le tour de l’île . On longe d’abord le tout petit aéroport avec sa piste d’atterrissage-digue avant d’aller visiter le non moins tout petit musée de l’île. Tout est à petite échelle ! Avec 2000 habitants, l’île n’a pas d’hôpital, mais quand même trois écoles élémentaires et un collège-lycée. Le petit musée est intéressant avec quelques photographies anciennes , des sculptures et objets ethniques dont les fameux canoës peints que les Yami utilisent ou utilisaient ? pour la pêche . Mais ce qui fait surtout l’intérêt de la petite route bétonnée ceinturant l’île, ce sont les récifs coralliens aux formes étranges qui la parsèment tout du long. Ils ont leurs noms Crocodile Rock, Beauty Rock, Tank road….., et on rencontre aussi une belle arche, quelques grandes grottes. La première moitié de l’île est le côté le plus urbanisé », avec quelques petits villages ; cela me fait un peu penser à Mayotte d’il y a vingt ans, en beaucoup moins habité .Partout les cabris paissent tranquillement et les points de vue sont magnifiques sur les eaux turquoises et la forêt d’un vert soutenu. Mais dès qu’on s’approche de l’océan, il faut être prudent .Non seulement les vagues sont fortes mais à part deux ou trois minuscules criques de sable noir on se heurte à des grattons coupants qui rendent la marche extrêmement difficile. Nous n’avions pas emporté nos maillots , mais après le repas nous n’en pouvons plus de chaleur, et demandons à Emily de nous trouver un endroit discret pour nous baigner .Elle nous amène dans une anfractuosité des rochers où nous nous baignons en sous-vêtements avec un plaisir extrême que même la rencontre dans l’eau d’un long serpent rayé de noir et bleu n’arrive pas à ternir . Le premier bain dans le Pacifique pour Charlotte et moi ! La deuxième moitié de la balade se fait dans un paysage encore plus sauvage , les voitures sont très rares, seuls des scooters d’autochtones ou de touristes asiatiques on n’a pas vu un seul occidental sur l’île empruntent la route bordée de temps en temps de cultures de taro le songe de la Réunion . Nous nous promenons autour de quelques maisons traditionnelles en bois , qui sont semi -enterrées à flanc de colline afin d’offrir moins de prise au vent .Recouvertes d’un tissu bitumé, certaines sont encore habitées mais Emily nous dit d’emblée de ne pas prendre de photos .Alors que l’après-midi tire à sa fin et que nous avons fait tout le tour de l’île, la voiture prend une route transversale et par une très forte montée accède tout en haut de la montagne au site d une station de contrôle sismique. Nous avons de là une vue incroyable sur les deux côtés de Lanyu…Voilà pour qui aime la nature une île où il doit faire bon rester quelque temps à se reposer, pêcher, plonger, voire randonner s’il y a des sentiers à l’intérieur …Le soir Justine et moi ressortons à la nuit pour essayer avec un guide aborigène de voir des chouettes, cet animal étant avec les bateaux rouge et blanc l’emblème de Lanyu. Nous y allons avec la voiture alors tout le monde est en file à scooter, c’est amusant. Un jeune stagiaire de notre petit hôtel nous traduit le plus gros des explications qui sont en chinois bien sûr, et c’est intéressant. Le guide nous présente plusieurs types d’arbres et de plantes dont, ne venant pas d’Europe, nous connaissons la plupart, mais il nous fait aussi découvrir l’espèce de gomme rouge que les Taïwanais mâchent, le bétel . Nous voyons des petits escargots blancs qui sont protégés maintenant mais que, d’après le guide, les anciens mangeaient au temps de disettes et lors de la colonisation japonaise .Notre guide imite parfaitement le cri de la chouette , et plusieurs spécimens lui répondent dans la forêt mais au final nous n’en voyons que deux petites, de loin, blotties sur leurs branches .C’était bien néanmoins et c’était surtout délicieux d’être dehors à la fraîche avec une petite brise …Demain nous allons faire la grasse matinée, puisque si nous pensions réduire notre séjour à deux nuits au lieu de trois nous avons appris que cela ne sera pas possible …les conditions météo étaient si mauvaises hier qu’il n’y a eu ni avion ni ferry et les personnes bloquées ont réservé tous les billets pour demain ! Mardi 21 Juillet Lanyu Repos ! Grasse matinée… Ecrire les comptes -rendus, lire, trier des photos, faire de l’administratif pour moi ….Ça fait du bien ! Il y a aussi un peu de linge à laver …En journée je goûte le bubble tea, le thé dans lequel il y a de grosses perles de tapioca, c’est un peu bizarre comme consistance mais pas désagréable .J’aurais envie d’aller me baigner mais les filles ne sont pas partantes et j’avoue que je renonce car l’idée de remarcher jusqu’au village le plus proche seul accès à la mer un peu facile et protégé des vagues sous cette chaleur caniculaire, et d’être la seule en maillot sur cette plage déserte au milieu du village me fait reconsidérer la question ! Le soir nous retournons manger dans le même petit restaurant pour le troisième soir, et nous régalons de viande de cabri ou d’agneau comment savoir c’est le même signe en chinois coupée façon kebab avec des pousses vertes et croquantes, un délice ! Au moment de faire les comptes, la très antipathique patronne de l’hôtel essaie de nous arnaquer en nous demandant 3000 dollars taïwanais de plus, mais nous refusons et comme par magie le problème disparaît la boite de Justine a bien payé les trois nuits pour nous , mais nous ne lui recommanderons pas cet Algeco plutôt sale et à la fenêtre opaque alors que la situation en front de mer est fantastique … Mercredi 22 Juillet Lanyu-Kenting Aujourd’hui nous prenons le ferry vers Kanting à dix heures, c’est un plus petit bateau que celui qui nous avait amenées depuis Taitung et on n’a pas besoin d’acheter les tickets dans un bureau, c’est le capitaine qui vient nous les vendre sur le quai ! Le ferry est peu rempli et la traversée dure 2h 30 pour 100 euros à nous trois. Arrivées au port, nous ne perdons pas de temps puisqu’un conducteur s’improvise taxi pour nous déposer avec sa voiture à notre hôtel. Hier au moment de choisir nous avions hésité entre un hôtel trois étoiles avec joli chambre et petit-déjeuner chinois! inclus, plus dans la ville, et une auberge de jeunesse en dortoir de 4 et sans petit-déjeuner pour plus cher 4000 dollars au lieu de 3800 ! mais quasiment sur la plage . C’est la situation de l’auberge de jeunesse qui l’a emporté pour ces deux nuits. Certes le confort est drastique, la pièce minuscule et sans fenêtre, la clim ne fonctionne que de 17 heures à 9 heures, et à 60 euros la nuit je trouve Taïwan bien plus chère que je ne l’aurais pensé, et évidemment bien plus que la Chine, mais ici en l’occurrence la situation en vaut la peine. Nous sommes à quelques dizaines de mètres du littoral, et dans une artère commerçante avec plein de petites guinguettes fermées que nous devinons destinées à un marché de nuit. La chaleur étant toujours aussi accablante, nous décidons d’aller nous baigner mais la première plage, Ta- Wan , arbore des drapeaux rouges dus à de grosses vagues .Personne ne se hasarde à braver l’interdiction, sauf un touriste occidental nous en verrons quelques-uns aujourd’hui pour la première fois depuis des jours qui se fait vertement rappeler à l’ordre par le sifflet d’un maître-nageur . Sur les indications de ce maître-nageur, nous accédons un peu plus loin à une autre plage mieux protégée des vagues et où nous pouvons enfin nous baigner .Quel bonheur ! La température de l’eau est absolument parfaite, même pour moi …Nous paressons un moment bien que ce soit une plage de galets ….Puis nous rentrons nous doucher et ressortons le marché de nuit bat son plein, les gargotes occupant la rue voisinent avec des bars chics, des dizaines de petits stands vendent des bijoux ou des babioles beaucoup en provenance d’Indonésie comme partout dans le monde ! et l’ambiance est très animée avec des milliers de touristes taïwanais et asiatiques déambulant dans la rue principale, de la musique …Les fruits de mer sont proposés partout et Charlotte et moi testons d’énormes huîtres chaudes qui sont délicieuses avant de nous laisser tenter toutes les trois par des galettes à l’oignon vert, des brochettes de mouton, des jus de fruits frais que nous mangeons en nous promenant ….Nous faisons aussi quelques emplettes , deux aimants et des petits flacons à remplir de sable pour moi , de petites figurines des dieux locaux pour Justine …mais restons raisonnables et d’un les prix sont élevés, comparables à la France , et puis il faut garder quelques achats pour le reste du voyage !! Jeudi 23 Juillet Kenting C’est l’arrêt de la clim qui nous réveille à 9h30 et vers 11 h nous allons grignoter juste à côté de notre auberge, dans un bar-restau chic, avec le même type de belle décoration vintage qu’au restaurant de Taipei . Depuis hier nous réfléchissons à la manière de visiter le parc national de Kenting , à la fois parc marin et terrestre sur plus de 33 000 hectares, avec des sommets de grès , des plages de sable blanc, des estuaires, des grottes de calcaire… et dans cet environnement somptueux des sites préhistoriques vieux de 4000 ans … Malheureusement mais cela semble très difficile sans moyen de locomotion nous pourrions probablement louer des scooters électriques pour lesquels on ne nous demanderait pas de permis international, mais alors que j’aurais été partante pour essayer dans une Lanyu sauvage , autant faire mes premiers pas dans la circulation effrénée de Kenting m’inspire peu . Louer un taxi pour la journée renchérirait trop le budget qui explose déjà …La chaleur aidant, les filles rechignent à louer des vélos et puis on ne peut tout faire, bref nous décidons d’un commun accord de passer la journée à nous reposer et à la plage avant de ressortir dans le marché de nuit ! C’est donc ce que nous faisons, avec un bain absolument délicieux plage animée juste ce qu’il faut, vaguelettes agréables, température parfaite…J’en veux encore ! Vendredi 24 Juillet Kenting-Kaohsiung Nous nous levons sans hâte, allons petit- déjeuner au même endroit pain à l’ail et bruschetta pesto-lardons-olives…mhmmm avant d’aller à deux pas de l’hôtel attendre le bus vers Kaohsiung, la deuxième ville du pays . Le guide indiquait que la plupart des taxis rentrant à vide vers Kaohsiung , on est fréquemment sollicité pour remplir les taxis au prix du bus . C’est ce qui nous arrive et nous faisons donc la route bien plus rapidement et dans un véhicule normalement climatisé pour le même prix, 1200 dollars pour nous plus il nous dépose à notre hôtel bon plan ! L’hôtel , un trois étoiles local trouvé sur est très agréable, mais pour la première fois de ma vie, on nous fait attendre jusqu’à l’heure officielle du check-in, 15 heures . Nous décidons donc de partir directement dans Kaohsiung , c’est facile, nous sommes au centre et tout près du métro. Nous partons au Pier 2 Art District, et ne le regrettons pas . Dans le port, plusieurs entrepôts ont été réhabilités et convertis en salles d’exposition, ateliers d’artistes …les extérieurs sont un musée à ciel ouvert, et le coup d’œil est vraiment agréable .Puis comme le musée d’histoire est dans le coin, nous allons aussi y faire un tour . Il est surtout composé de panneaux explicatifs qu’il faudrait avoir la patience de lire…Nous ne nous attardons pas et en reprenant le métro nous nous arrêtons à la station Formosa Boulevard, qui a été élue par des internautes plus belle station de métro au monde . Un artiste italien a créé un magnifique globe de lumière en verre, supporté par deux gigantesque colonnes rouge et bleue , c’est à voir ! Les filles reviennent ensuite à l’hôtel alors que je me rends chez une avons trouvé 3 salons sur notre chemin, et celui-ci est proche , ne semble pas snobinard, il me plaît bien ! Justine a donc expliqué que je vais faire ma couleur et ensuite je me retrouve au milieu de toutes ces dames qui ne parlent que chinois. Elles sont toutes adorables et aux petits soins pour moi, m’apportant thé et biscuits, me faisant un massage des épaules et du dos ..une fois que la couleur est posée, on m’enveloppe de cellophane et on me met à chauffer sous le casque .Le shampooing est curieux, l’eau est chaude mais le shampooing a un effet glaçon et j’ai l’impression que toute ma tête est devenue un énorme bonbon mentholé…Puis on me pose une serviette brûlante sur les épaules, on me refait un massage des épaules .Que c’est agréable ! La couleur est parfaite et je m’abandonne aux mains de la coiffeuse qui a décidé de me coiffer à sa façon et qui a une technique bien particulière,.Elle utilise ses brosses rondes en sanglier comme des bigoudis géants et à un moment je me retrouve avec quatre brosses enroulées sur le crane ! Au final le résultat est vraiment joli et je suis bluffée…J’ai payé 45 euros, il n’y a rien à dire ! Je rejoins les filles et nous avons prévu de manger une soupe dans un troquet local …Ce sera pour demain ! Là nous nous laissons tenter par un hot-pot de bœuf et mouton très copieux et délicieux dans un joli petit restaurant ..Il faut prendre des forces- .Demain le petit-déjeuner compris sera chinois et nous allons continuer à visiter les points d’intérêt de cette grande ville aérée et dynamique que semble être Kaohsiung ! Samedi 25 Juillet Kaohsiung Le petit-déjeuner composé de riz, viande et légumes ne nous tente pas trop mais il y a néanmoins des toasts . Puis nous reprenons la même ligne de métro que la veille car les points d’intérêt majeurs sont situés dans le quartier du port. Notre première visite est pour l’ancienne demeure du consul de Grande- Bretagne, un élégant bâtiment de briques rouges situé sur une colline et d’où l’on découvre un beau panorama . Puis nous allons prendre un ferry qui en cinq minutes mais après une attente d’une heure! nous emmène sur l’île de Chichin , une étroite bande de terre formant une jetée dans le port de Kaohsiung .L’île est très touristique et la rue centrale est remplie de boutiques d’artisanat et de petits troquets . L’ayant traversée de part en part, nous tombons sur une plage de grossier sable noir, sable qui a été utilisé pour de magnifiques sculptures de sable .Je n’en avais jamais vu auparavant sinon dans des reportages, et là certaines font plusieurs mètres de haut ! L’ambiance de l’île est bon enfant, beaucoup de familles se promènent et nous voyons même des couples qui promènent de petits chiens pomponnés dans des poussettes spéciales ! Nous achetons quelques bricoles, buvons jus de mangue fraîche et eau de coco préparés sur des étals ambulants, et je découvre quant à moi un mélange de jus et de glace de canne à sucre, enrichi d’une salade de fruits de la passion, qui est une merveille ! Avant de partir, avec encore une longue attente, nous nous arrêtons au joli temple de la déesse Matsu, qui date de 1670, c’est le plus ancien temple de Kaohsiung. Nous reprenons le métro pour revenir au centre, croisant sur notre chemin un grand terrain où des familles s’exercent et jouent avec leurs cerfs-volants, et nous arrêtant au passage pour manger un plat de mouton et légumes dans un tout petit restaurant. Après une journée si dense et tant de marche, nous savons que ce soir encore personne ne sera partant pour ressortir au marché de nuit ! Dimanche 26 Juillet Kaohsiung J’ai du mal à lever les troupes ce matin ! Aujourd’hui nous avons décidé d’aller en bus à Meinong, un village dont le guide décrit les vestiges architecturaux d’une beauté envoûtante » et les rizières, les champs de fleurs et les paysages luxuriants » …. Il nous faut 90 minutes pour nous y rendre, et nous louons des vélos pour trois fois rien 100 dollars chacune afin de visiter les alentours. Meinong étant un village dont la quasi-totalité de la population est de culture hakka, nous partons à quelques kilomètres visiter un musée qui lui est consacré. C’est assez intéressant, avec des objets de la vie quotidienne rurale, quelques habits de cérémonie et des panneaux explicatifs sur ce sous-groupe des Chinois Han qui s’est installé il y a deux cents ans à Taiwan. Surtout, il y fait frais, alors que le soleil est de plomb, la chaleur accablante, et que pédaler est une gageure ! A la fin de la visite, on nous propose du DIY avec la peinture de petites ombrelles, la création d’ombrelles de papier et bambou est en effet un artisanat local importé au début du XXème siècle de la province chinoise de Guangdong. Les filles se laissent tenter et nous passons un agréable moment dans une salle dédiée, avec peintures et pinceaux. Puis nous partons voir une espèce de village » touristique mais sans grand intérêt avec ses chinoiseries de mauvais goût. Sur le chemin du retour, nous nous arrêtons voir un temple assez joli et lançons les morceaux de bois utilisés dans l’art divinatoire et par lesquels les dieux sont censés répondre à nos questions .Ils ont la forme de bananes et symbolisent le sourire des dieux…A ce moment-là, le ciel s’est bien assombri et alors que nous regagnons le centre-ville, il se met à pleuvoir, ce qui est délicieusement rafraîchissant …Munies du plan touristique, une photocopie peu lisible, nous tournons néanmoins en ville car si nous avons bien vu quelques rizières un peu sales à l’extérieur , nous voudrions bien voir dans la ville même les vestiges architecturaux envoûtants ! Bon, on a du rater quelque chose car même la vieille rue est banale. Entre la pluie et nos recherches infructueuses, cela nous fait penser à Chichung où nous avons cherché le musée du riz, et nous prenons cela à la rigolade ! Ici nous avons quand même passé quelques bons moments et c’était vraiment agréable de se promener à vélo. Nous sautons dans le bus de 17H20, et en arrivant à Kaohsiung nous retournons manger dans le petit restaurant de la veille. Demain matin, départ vers les îles Pescadores ! Lundi 27 Juillet Kaohsiung- Penghu C’est un chapelet de 64 îles dans le détroit de Taiwan, nommées ainsi par les Portugais. Pas aussi proches de la Chine que les autres archipels Mazu et Kinmen, qui sont restés jusqu’en 1992 des bases militaires soumises à la loi martiale, l’archipel Penghu , tampon entre la Chine et Taiwan, a néanmoins une histoire tumultueuse puisqu’il a été successivement conquis par les pirates, les Hakkas, les Hollandais, les troupes de Koxinga, les Mandchoues, les Français et les Japonais ! Nous allons passer trois jours à Penghu, une île qui vit principalement de la pêche et du tourisme, et nous prenons à 8 h 30 un énorme ferry, semblable à ceux qui traversent la Manche pour 4h30 de navigation. Ce sera 5 h d’ailleurs mais le trajet se passe bien, la mer est calme et nous pouvons nous occuper pour passer le temps. A l’arrivée nous rejoignons directement et à pied l’hôtel que la boite de Justine nous a réservé pour ces trois nuits, c’est un grand hôtel très confortable où les réceptionnistes parlent un peu anglais, ça fait du bien ! Nous avons faim et allons manger dans un restaurant qui fait partie d’une chaîne de burgers locale, je sens d’emblée que leur burger ne passe pas bien et effectivement je suis malade dans la foulée. On part à pied à une plage mais je ne me baigne pas , pas en forme .Heureusement ça passe vite. La capitale de Penghu , Makung, , semble être une ville moyenne, aérée et touristique tout en étant tranquille . Nous découvrirons mieux Penghu demain avec le tour en bateau qui nous est aussi offert. Mardi 28 Juillet Penghu Ce matin à 8 h un taxi vient donc nous prendre à l’hôtel pour nous amener au port. La compagnie de Justine prend vraiment soin de nous, mais le gag est qu’ayant tout réservé par internet sans jamais être venu ici, ils ne savaient pas que le port est à 500 m au plus de l’hôtel qu’ils nous ont réservé ! Le chauffeur de taxi doit nous percevoir comme VIP ou invalides, au choix ! Nous partons donc pour un tour chinois je simplifie rempli de Chinois et avec des commentaires chinois , que nous allons découvrir au fur et à mesure. Après 45 mn de navigation, nous débarquons sur l’île de Cimen où un bus attend le groupe, sauf ceux qui ont préféré avoir un scooter. On nous promène pendant une heure, de rochers qui ont la forme de … » en points de vue. Cela n’a pas grand intérêt mais c’est sympathique. L’île est plate, toute verte mais sans végétation haute, le guide parle de climat plus rude et de beaucoup de vent. Tout est propre, neuf, la route est goudronnée, longée par des poteaux électriques, et les panoramas sur l’océan turquoise sont de toute beauté. Nous reprenons ensuite le bateau pour au bout de 45 minutes nous arrêter dans l’île de Wangan , plus au Sud. Elle n’est guère différente mais plus petite, 3OO personnes seulement y vivent, me dit un vieux Taïwanais qui parle français et m’explique qu’il a vécu plusieurs années en Cote d Ivoire, Centrafrique et Sénégal .Affaires ou armée, je ne le saurai pas. Sur Wangan, nous mangeons un brin puis on nous promène à nouveau …Il y a là de très belles plages de sable blanc, et l’île est apparemment un lieu de des tortues vertes .On nous emmène voir deux cœurs formant une espèce de jetée artificielle, c’est un lieu très romantique pour les Chinois et un panneau indique que 99 couples se sont mariés à cet endroit en 2005 ! Aujourd’hui en tout cas un jeune homme vient de faire sa demande à sa fiancée, et tout le groupe applaudit depuis le promontoire dominant la scène. Je dis bien depuis le promontoire car aucun autochtone c’est à dire tous les cars sauf nous trois ne fait l’effort de descendre sur la plage ni de s’écarter un tant soit peu des 50 m goudronnés séparant chaque fois le bus de l’ »attraction ». De la même façon nous sommes les seules à écarter le rideau du bus climatisé pour apercevoir le paysage, tous nos voisins ayant hermétiquement fermé les leurs pour échapper au soleil. Nous finissons la journée par une mini promenade dans un des plus anciens lieux de peuplement des Han, avec quelques maisons noires basalte et coraux et basses en bord de mer, avant de regagner en bateau l’île de Penghu. Un autre taxi nous attend pour nous ramener à l’hôtel ! Et la fin de la journée se passe à l’hôtel d’où nous ne sortons plus, et où nous profitons de la clim avec un grand plaisir.. .Mercredi 29 Juillet Penghu- Gibeï Nous nous levons tard, et avons l’heureuse surprise de découvrir un petit établissement occidentalisé » , qui propose dans un décor agréable des brunchs, et des jus délicieux ainsi que des plats plus locaux, et ce pour un prix très bas . Cela me console d’avant-hier soir où dans un troquet nous nous sommes fait arnaquer en beauté avec une soupe de poisson qui n’était pas sur la carte mais cela arrive fréquemment ici, vous choisissez ce qui est exposé et on vous fait ce que vous voulez , soupe qui m’a été facturée pour 550 dollars , le prix de trois repas normaux alors qu’il s’agissait d’un infâme brouet, poisson plein d’arêtes cuit à l’eau avec trois lamelles de gingembre…Première fois que l’on nous vole il n’y a pas d’autre mot dans ce pays où les gens sont si aimables, et cela laisse une impression très désagréable …Mais aujourd’hui commence bien, et nous avons décidé de traverser l’île principale pour rejoindre en bateau une autre petite île, Gibeï qui a une plage magnifique. Un taxi nous amène donc à l’embarcadère en une demi-heure , je remarque encore une fois comme tout est neuf, propre, bien agencé, et disons-le, riche .Penghu est un archipel dont tous les bâtiments sont récents, les routes sont surdimensionnées et il y a partout beaucoup d’espace comme si un développement futur avait été pensé d’emblée .Les structures de la gare maritime , que ce soit pour aller à Gimeï, île de 2 ou 3 kilomètres, ou en revenir, sont elles aussi neuves et importantes. Nous rejoignons l’île en un petit quart d’heure, c’est un plaisir car l’eau est turquoise et nous avons vraiment envie de faire trempette. Sur Gimeï, on peut aussi louer des scooters, et faire des activités nautiques jet-ski… mais nous avons juste envie de nous rafraîchir ! Nous marchons une vingtaine de minutes pour rejoindre la plus belle plage, une grosse langue de sable blond .A part un petit groupe qui effectivement sur un côté pratique du jet-ski , la plage est déserte ….Les Chinois ou Taïwanais ne sont pas encore tournés vers la mer , peu se baignent et les rares femmes qui le font sont pudiquement en une pièce , short , voire tee-shirt …Quant à nous, nous passons deux ou trois heures délicieuses, l’eau est d’une couleur et d’une température idéales, le décor est idyllique …Nous consacrons un moment à essayer de prendre des photos de nous trois en train de sauter, avec l’aide du retardateur, mais après beaucoup d’échecs et de fous-rires, il nous faut demander l’aide de jeunes gens pour prendre une photo correcte. Le petit groupe veut ensuite prendre des photos avec nous, c’est quelque chose qu’on nous demande ici moins fréquemment qu’en Chine mais régulièrement tout de même. Nous revenons à temps pour le dernier ferry de 17 h et rentrons à Makung en bus. Comme je n’ai pas de monnaie sous la main pour régler le bus, une dame paie spontanément pour nous trois, et ne veut pas être remboursée une fois que j’ai rassemblé mes pièces ! Nous trouvons vraiment les Taïwanais très aimables et accueillants, désireux de communiquer dès qu’ils connaissent un peu d’anglais. Le soir à Makung je m’arrête près d’un petit stand de rue où on mange d’énormes oursins, 10 à 12 cm au moins je les ai vus hier et veux tenter l’expérience ! En fait, si le goût est bien le même, je trouve la bête un peu grosse pour moi, et vaguement dégoûtée je me dépêche de manger les lamelles de chair … Jeudi 30 Juillet plage de Shanshui Quelle belle journée encore ! Nous avons fait une vraie grasse matinée et ne quittons l’hôtel qu’à l’heure du check-out, 11 heures. Après avoir mangé au même endroit qu’hier matin, nous prenons un taxi pour rejoindre une autre plage, celle de Shanshui .Nous serons poisseuses ce soir en prenant le ferry mais tant pis, c’est notre dernier bain ici. En effet, nous entamons notre dernière semaine et nous quittons ensuite le littoral pour aller dans la montagne, avant de rejoindre Taipei …La plage de Shanshui est parfaite, absolument parfaite ….Une grande baie de sable blond, quasiment déserte, une eau cristalline, turquoise, et devenant peu à peu d’un profond bleu roi, un fond sablonneux où on a pied sur des dizaines de mètres ….Un beau point de vue s’offre à nos yeux un peu plus loin depuis une colline verdoyante. Sanshui est une petite bourgade aérée, qui certainement va se développer car de nombreuses constructions sont en cours .Que sera Penghu dans 20 ans ? Je ne le sais, mais l’archipel a de nombreux atouts et pourrait dès maintenant être une belle alternative aux plages surchargées de Thaïlande. Notre chauffeuse de taxi revient nous chercher à 15 heures et nous amène à l’hôtel récupérer nos bagages puis dans la foulée au ferry. Même elle qui doit passer ses journées dans son taxi avec une clim poussée au maximum est habillée comme les femmes d’ici pantalon long, petit haut avec de longues manches amovibles ne laissant libre que le bout des doigts, casquette couvrant le cou et comportant sur le visage une bavette amovible style tchador , lunettes de soleil…L’ensemble me laisse une impression mitigée car si bronzer de longues heures au soleil est extrême, et tout à fait nocif , autant éviter tout rayon en portant un tel accoutrement par 35° me semble inconcevable …Et on ne voit strictement rien de leurs visages… Après 5 heures de ferry, nous voici à nouveau à Kaohsiung pour une étape. L’hôtel que j’ai réservé sur Agoda n’est pas mal pour le prix et en allant acheter trois bricoles au Seven Eleven, nous découvrons que la gare est à 100 mètres, même pas besoin de prendre un taxi demain matin ! Vendredi 31 Juillet Kaohsiung-Taïnan C’est notre dernière semaine qui commence ! Une heure de train le matin nous amène à Taïnan, ancienne capitale et quatrième ville du pays. Nous laissons nos bagages dans la chambre et partons illico visiter la ville, dans laquelle Justine a déjà eu l’occasion de venir. Le temple de Confucius, construit en 1665, est notre première visite, il est très sobre, car le confucianisme n’est pas une religion et c’est historiquement la première école publique de Taïwan .De nos jours encore, les temples dédiés au sage ont une fonction pédagogique. Justine y laisse sur le grand panneau habituel un vœu dédié à la fin de ses études. Puis nous allons voir le fort Provincia , construit en 1653 par les Hollandais pour se prémunir des attaques venant du détroit ..Sans succès donc puisque Xoninga a perçé leurs défenses. Les deux visites sont agréables sans plus. Mais c’est ensuite le temple de l’Impératrice du Ciel, situé à quelques pas du fort, qui va être la plus belle surprise. D’abord ses multiples salles sont très décorées. De grandes statues de Matsu sont flanquées de ses gardes du corps aux traits menaçants .Une des salles adjacentes doit être consacrée à Laoyue, le dieu de l’amour car tous les vœux sont écrits sur des papiers en forme de cœur, et des centaines de photos de couples ornent les murs, c’est à la fois kitsch et émouvant …Nous avons surtout la grande chance d’assister à une cérémonie taoïste alors que nous allions partir , un important groupe, tout de jaune vêtu, arrive, accompagnant un homme portant un costume de démon, et deux hommes figurant des géants noirs …Il y a aussi des musiciens , et les personnages dansent à l’entrée du temple pendant un moment avant d’y entrer .A l’entrée et à la sortie, il y a d’un coup un bruit assourdissant censé attirer l’attention des dieux .Lorsque nous allons prendre des photos des costumes que les hommes ont enlevés, le démon » le remet gentiment sur sa tête et nous invite par gestes à prendre des photos avec lui . Ensuite nous nous promenons dans une ancienne rue , faisons un peu de shopping , Justine et moi achetons en particulier une valise , et puis nous repartons en taxi vers un faubourg car je voudrais aller dans un restaurant décoré en bois flotté par une artiste taïwanaise ….Hélas , nous tournons un moment sans trouver, le numéro ne répond pas et nous finissons par revenir au centre et manger des sushis , ce qui nous convient aussi très bien ! Samedi 1er Aout Taïnan- Chiayi Nous n’avons pas fini notre visite de Taïnan, une ville agréable et animée , donc ce matin nous allons visiter un autre fort construit par les Hollandais en 1634, le vieux fort d’Amping .Il a été bâti à l’époque avec des pierres venues de Java et une mixture faite de riz gluant, de sirop de sucre de canne et de coquillages écrasés, mais ceci expliquant cela? seul reste un mur d’origine ! Le bâtiment central, bien plus récent, abrite un petit musée .Là aussi c’est intéressant sans plus. Mais Justine nous amène à quelques pas voir une curiosité impressionnante, un gigantesque banian a pris en quelques décennies à peine possession d’un entrepôt de stockage .C’est impressionnant et l’on a peine à croire qu’il s’agit là d’un seul arbre ! Le banian étant un arbre sacré, il semble que les habitants ne s’approchaient plus du bâtiment depuis 70 ans, avant sa mise en valeur et ouverture du site au public. Au retour nous filons directement à la gare qui est bondée, à tel point que nous n’avons pas d’autre choix que de prendre un train très rapide, qui est assez cher .Il est vrai que c’est samedi et si nous avions encore un peu d’espoir de pouvoir prendre demain le petit train qui relie Chiayi à Alishan dans la montagne, traversant 77 ponts et 53 tunnels en 3h30 pour 72 kilomètres, nous devons d’emblée être plus réalistes ! Alishan est prise d’assaut presque en permanence, mais nous l’avons réalisé trop tard et le site entièrement en chinois ne nous a pas aidées à réserver ! Aujourd’hui nous nous contentons donc d’aller en moins d’une heure à Chiayi, qui est surtout une porte d’entrée vers Alishan car le guide la décrit comme dénuée de charme. Le paysage est plat, des rizières alternent avec plusieurs petites villes comportant pas mal d’usines et de bâtiments industriels. A part la végétation tropicale, nous pourrions être en Europe, si ce n’est qu’il y a moins d’efforts d’intégration de pylônes ou lignes électriques par exemple .Une fois installées à l’hôtel nous profitons de notre moitié d’après-midi pour nous reposer au frais …Nous ne ressortons que le soir, et cédons alors un petit peu à la fièvre acheteuse dans le marché de nuit du quartier …nous avons le droit, ce sont presque les derniers jours et nous avons été très raisonnables jusque-là ! Dimanche 2 Aout Alishan Je me réveille alors que le réveil devait déjà sonner depuis un quart d’heure, et nous sautons dans nos vêtements, il faut dire que c’est tôt puisque nous prenons le bus de 6h10 qui part vers Alishan .Nous voilà , de justesse, parties pour deux heures et demie de voyage , et après un petit trajet en plaine et parmi les rizières , nous montons directement dans la montagne. Le paysage s’élargit et les virages se succèdent , on dirait la montée vers Cilaos .A 8 heures, nous arrivons à l’entrée du parc national , bardé de dizaines de bus, et prenons nos tickets, Le soleil est au rendez-vous et nous avons droit à quelques photos de la mer de nuages avant qu’il ne se voile . Les vrais courageux qui se sont levés bien plus tôt afin de voir le lever de soleil sur le mont Chuschan, à 2490 mètres, ont eu de la chance aujourd’hui .Nous avons été trop paresseuses pour cela, même si la scène telle que le Petit Futé la décrit Les touristes par centaines, emmitouflés…, écoutent les commentaires bruyants de l’animateur pourvu d’un porte -voix…Puis …ils enfilent sur le bout de leur nez des lunettes à infrarouge… », Cette scène donc doit avoir une grande saveur et permettre des photos cocasses ! Nous commençons par nous réchauffer, car il fait froid à cette altitude, avec un thé au gingembre pour moi et au chrysanthème pour Justine qui a pris goût au thé en Chine. Le thé d’Alishan est d’ailleurs très côté mais il est donc très cher, et je ne suis pas assez connaisseuse pour que cela en vaille la peine .Puis munies d’une carte, nous allons nous promener plusieurs heures dans le parc forestier. Nous ne sommes pas seules, loin de là ! C’est dimanche et là aussi des centaines de touristes arpentent, la plupart sous la houlette de guides au petit drapeau , les sentiers bétonnés et tout aménagés de ce parc de 1400 hectares. Le climat varie du tout au tout dans le parc , puisqu’il s’étage de 800 à 3200 mètres, et j’imagine que les véritables randonnées, en particulier l’hiver avec les sommets enneigés, peuvent être magnifiques .Pour la journée, nous nous contenterons d’aller d’un point d’intérêt à un autre les arbres millénaires sacrés, un temple taoïste, un temple bouddhiste, des arbres siamois, une pièce d’eau… dans la partie aménagée et en compagnie de nos amis chinois car j’imagine que les Taïwanais visitent quand même de façon plus autonome ? . Comme nous sommes dans la partie basse du parc, le paysage n’est pas très ouvert et nous sommes en permanence dans une forêt que je dirais tropicale ou subtropicale – mais le parc offre aussi un climat tempéré et alpin selon l’altitude! -, avec des espèces de cyprès gigantesques, dans une végétation très dense. Beaucoup d’individus ont 800 ans au moins, certains plus de 1200 ans ! D’ailleurs le chemin de fer a été conçu à l’origine pour transporter le bois. Il est vraiment dommage que nous n’ayons pu monter avec ces wagons encore tirés par les vieilles locomotives rouges, et pour qui aime randonner le site mériterait que l’on quitte ces chemins hyper balisés en restant plus longtemps , mais cette journée dans la magnifique forêt …et dans la fraîcheur est néanmoins très agréable . Au retour, c’est déjà le soir et nous allons manger directement avant de revenir à la chambre et préparer les derniers jours. Nous avions prévu d’aller au Sun Moon Lake, mais y aller depuis Chiayi est un peu difficile et après réflexion nous décidons de consacrer plus de temps aux alentours de Taipei, puisque nous en sommes parties directement. Lundi 3 Aout Chiayi-Taipei Après un lever sans hâte ça fait du bien! , nous allons à la gare et prenons nos billets de train vers Taipei .Le train normal à 461 dollars par personne pour cinq heures de trajet est bien suffisant aujourd’hui puisque nous n’avons rien d’autre de prévu . En attendant notre train, Charlotte et moi essayons d’aller voir à quelques pas une partie de la gare transformée en exposition artistique , avec des anciennes locomotives peintes , et de plus il y a une cache de Geocaching dans cet endroit, mais c’est hélas fermé le lundi .Au final nous n’aurons donc rien visité des rares points d’intérêt de Chiayi il y avait aussi d’anciennes maisons japonaises restaurées mais nous y avons flâné, fait de emplettes et nous ne l’avons pas trouvée si moche que ça . Nous retrouvons Taipei et son animation avec plaisir , d’autant que la chambre que j’ai réservée au dernier moment est vraiment bien .Et nous ressortons le soir car je voudrais absolument voir le restaurant de l’artiste taïwanaise Hsieh Li-Shian , celui qui se trouve à Taipei, puisque nous n’avons pas pu y aller à Tainan il a fermé, en fait . C’est un peu loin et nous en avons pour 40 minutes de métro mais nous n’allons pas le regretter. Ce restaurant, Five dime drifwood house , est une merveille d’architecture .. et un véritable délire créatif .L’extérieur représente deux immenses femmes dont les plis des robes forment les piliers de l’entrée, et on accède à l’intérieur par une rampe douce qui serpente d’emblée dans un décor extravagant, sorte de palais du facteur Cheval. L’intérieur s’apparente sur trois étages à une immense grotte aux formes totalement biscornues, décorée de peintures aborigènes, d’immenses arbres, de bétons travaillés et une grande pièce d’eau avec des bateaux agrémente le premier niveau. Tout est tortueux, fantastique, créatif, on pense aussi à Gaudi et le regard subjugué va d’un détail à un autre sans se lasser …Les prix sont assez élevés pour Taiwan environ 50 euros au total mais l’endroit en vaut la peine, et nous prenons un menu dégustation de plusieurs plats qui va se révéler fort bon . Ce qui est amusant c’est que comme partout à Taïwan, les gens mangent très tôt et que les codes ne sont pas les mêmes. Nous étions au milieu du repas quand on est venu nous apporter la note, et à 21 h nous étions la dernières et on nous a averties que le restaurant fermait ses portes ! Mais c’était une excellente soirée et j’ai adoré cet endroit ! Mercredi 4 Aout Marché de Wafenpu Pas de réveil ce matin, mais nous devons néanmoins reprendre nos sacs pour aller les poser dans ce qui sera notre hôtel pour les deux dernières nuits. C’est un peu moins bien, mais très bien placé à cinq minutes du métro Ximen. Après un petit-déjeuner très tardif au Starbucks, nous reprenons le métro pour découvrir le marché de Wufenpu, qui est le marché de vente en gros pour les vêtements. Il ressemble un peu au marché de Chakucack avec ses centaines de petites boutiques, dont la plupart ici sont remplies de gros ballots et cartons prêts à partir pour d’autres boutiques .A part quelques boutiques , la qualité semble moyenne , mais les prix sont vraiment bas, en particulier sur les portants mis à l’extérieur pour attirer le chaland et qui exposent des articles à 100 ou 200 dollars . C’est vraiment très tentant, mais il faut être avisé car gros inconvénient, il n’est pas possible d’essayer les articles ! Mais bon, trois filles …et avec des prix si bas… nous passons un grand moment à Wafenpu , entrecoupé de quelques pauses pour nous rafraîchir et nous avons bientôt les bras chargés de paquets ! Il nous faudra d’ailleurs y repasser demain car Justine a craqué pour une très belle robe chinoise brodée de paillettes figurant un phœnix. Là on n’est plus dans la même gamme de prix, elle peut essayer et la robe parfaitement retouchée sera prête demain..Après avoir déambulé comme ça, nous sommes tellement épuisées que nous ne ressortons même pas manger et nous contentons de trois bricoles prises au Seven Eleven ! Avec essayages dans la chambre de tous nos articles, appréciations et commentaires, fous-rires ! Globalement nous sommes satisfaites ! Jeudi 5 Aout Wulaï Même si le shopping est bien agréable, je veux quand même profiter de nos derniers jours à Taipei pour visiter les environs. Deux villes sont agréables et valent la visite dans les alentours proches, mais Justine est allée déjà 4 fois à Chiufen, nous irons donc à Wulaï. C’est une ville où il y a des sources chaudes, et comme cela fait vraiment partie du patrimoine de Taïwan, je ne voudrais pas partir sans vivre cette expérience. Nous prenons donc jusqu’au bout la ligne verte du métro, puis tout de suite un bus qui en 30 minutes et de multiples arrêts nous amène à Wulai. Il est remarquable de se retrouver en si peu de temps dans un monde totalement différent de la capitale. En effet nous quittons tout de suite l’agitation urbaine pour suivre une vallée, où une rivière de montagne serpente entre des montagnes verdoyantes quasi désertes, pour finalement arriver dans une toute petite ville de montagne. La rue principale est piétonne et assez touristique avec quelques boutiques de souvenirs et de petits restaurants locaux .Nous y faisons quelques achats pour des petits cadeaux à rapporter. Puis nous nous renseignons sur les bains chauds publics, car s’il y a partout des publicités pour des spas et des hôtels chics, la plupart ayant même un bain d’eau chaude naturelle dans chaque chambre, nous préférons vivre une expérience plus authentique .Et là, on nous envoie à la rivière ! Nous y descendons donc, un peu dubitatives, cherchant une structure …Nous finissons par toucher l’eau de la rivière, et surprise alors que celle-ci est assez large, environ 6 mètres, l’eau est chaude, brûlante même au bord ! Des espèces de vasques ont été faites dans les galets du rivage, afin de ménager des espaces où les quelques visiteurs s’étendent pour profiter des sources d’eau chaude du bord, la rivière elle-même étant froide dès qu’on s’en éloigne. Nous faisons donc comme les quelques personnes présentes, nous nous allongeons dans l’eau sous le soleil brûlant et la sensation est vraiment délicieuse… Le paysage alentour est magnifique , forêts et montagnes, torrent à nos pieds, et c’est un pur bonheur de se prélasser dans son eau chaude , en bougeant paresseusement vers des courants plus frais lorsque la chaleur devient trop forte …Nous avons beaucoup de chance, et d’autant plus que sans prévenir alors que nous venons juste de nous rhabiller et remonter dans le village, éclate une intense averse tropicale …Nous rentrons donc dans un petit troquet pour y manger , et au bout de cinq minutes je remarque qu’un caniveau d’eau coule au milieu de la salle et sous les tables, et que les gens mangent en y trempant leurs pieds. Là aussi nous faisons pareil et c’est bien agréable .Eh oui le sources d’eau chaude sont exploitées au maximum dans le village, il n’est qu’à voir d’ailleurs l’enchevêtrement de tuyaux qui partent de la rivière, et j’imagine que chaque maison doit avoir bricolé son petit système ! Nous avons donc passé un excellent moment et repartons vers Taipei ravies de notre escapade. Mais la journée n’est pas finie puisque nous devons repasser à Wafenpu. La robe de Justine est parfaite et Justine qui doit retrouver un copain nous quitte ensuite…Puisque nous sommes là, , Charlotte et moi en profitons évidemment pour refaire un tour, deux tours, trois tours…bref nous n’aurons pas visité tout le marché parce qu’il est gigantesque mais nous nous sommes laissées tenter un certain nombre de fois encore ! Il nous faut donc une fois revenues à l’hôtel et après les nouveaux essayages refaire les valises, trier les affaires des unes et des autres partants vers des destinations différentes, ré agencer les sacs …Bref nous nous couchons très très tard, ou tôt ! [nggallery id=221] Vendredi 6 Aout Départ Là c’est vraiment le dernier jour mais nous allons faire le maximum de notre après-midi .Nous quittons l’hôtel à l’heure limite de midi en y laissant nos bagages et nous allons manger au restaurant à thème Hello Kitty . Tout dans la décoration, couleurs, costumes y rappelle la célèbre petite chatte et même tous les plats et gâteaux sont en forme de Kitty ! On y vient d’ailleurs plus pour l’ambiance que pour la cuisine, car celle-ci, chère et quelconque, sera une déception, mais le décor est amusant et régressif à souhait. Les filles s’amusent d’un couple qui dépasse les bornes côté selfie , et pourtant on sait bien que les Asiatiques en sont les rois . L’homme a un compact, deux smartphones, une go pro qui filme en continu, et un instantané, tandis que la femme n’a que » son smartphone. Ce couple aura passé le repas à prendre séparément des photos d’eux-mêmes, des photos de chaque plat, au moins une trentaine, pour ensuite pianoter sur son téléphone moi chez Hello Kitty mangeant ma soupe » , moi chez Hello Kitty mangeant mon dessert » … sans se parler ….Triste vraiment ! Notre dernière visite sera pour le marché informatique de Guongshang où Justine et moi achetons un disque dur et des bricoles. Il serait tentant là aussi d’y rester des heures, mais nous sommes raisonnables …et le taxi commandé nous attend, il est temps de prendre le chemin de l’aéroport …. photos de Justine Ainsi se termine donc ce voyage de quatre semaines à Taïwan, île extrêmement riche et pleine de contrastes, offrant tant de belles découvertes sur un si petit territoire. La ville trépidante et en même temps facile à vivre et à taille humaine de Taipei nous a plu les montagnes que nous n’avons pas assez vues , les gorges et rivières, les îles sauvages, les plages paradisiaques , la culture taoïste ou aborigène, la gentillesse des habitants , tout cet ensemble me fait dire qu’il doit être très agréable de vivre quelque temps à Taipei …. C’était encore un beau voyage ! Depuis que la mode est mode, les tons pastel séduisent grâce à leur aura tout à la fois gourmande et élégante. Vert menthe, rose poudré, jaune poussin, mandarine acidulée...voilà autant de nuances qui font délicieusement écho au romantisme d'une cérémonie nuptiale. Warning Si les couleurs acidulées figurent parmi les plus appropriées pour un mariage, gare à ne pas choisir une nuance trop claire. Outre le fait que vous pourriez risquer un gigantesque fashion faux pas si votre teint ne se marie pas avec une telle pâleur, vous pourriez aussi vous engager dans une affaire d'état avec la mariée. Situation fort peu recommandable. Eh oui, le pastel est parfois si trop? délicat qu'il apparaît presque blanc. Et le blanc à un mariage, ce n'est joli que sur la mariée. 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Horizon Forbidden West de Guerrilla Games s'offre une mise à jour technique salvatrice embarquant un tout nouveau mode graphique baptisé mode "équilibré" proposant du 40hz et une intégration de la technologie VRR, mais aussi la prise en charge des hautes fréquences d'image. fyng Horizon Call of the Mountain Le titre VR qui nous a bluffé lors du State of Play ! Un trailer de gameplay plus que satisfaisant pour la version PSVR2, Call of the Mountain, de la série Horizon. Voici toutes les informations disponibles sur le jeu de Guerrilla Games. playstation God of War, Horizon... Du lourd à l'horizon chez Sony côté séries L'univers de Kratos, ou encore celui de Aloy seront bientôt adaptés en série ! C'est une grande nouvelle que Sony a récemment annoncée, dévoilant que trois de ses licences seraient prochainement disponibles sous la forme de séries sur des plateformes de streaming comme Netflix ou Amazon Prime. 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Grande surprise, une exclusivité PlayStation que tous croyaient disparue a refait surface et prend la tête du classement ! playstation Horizon Forbidden West Un troisième opus à venir ? Alors que Horizon Forbidden West, le dernier opus de la licence de Sony et Guerrilla Games, est sorti le 18 février dernier, il se pourrait bien que les deux entreprises travaillent déjà sur un troisième jeu. Revenons sur cette découverte surprenante ! Elden Ring, Horizon Forbidden West Le Yin et le Yang des open-world Disponibles à une petite semaine d'écart, Horizon 2 et Elden Ring sont 2 open-world s'adressant à 2 audiences distinctes. Diamétralement opposés, que ce soit dans leur structure ou leur direction, ils font d'excellents points de comparaison entre les OW "grand public" et les plus exigeants. Elden Ring, Pokémon Arceus et Horizon Forbidden West en bataille dans le top des ventes Le SELL vient de dévoiler le top 5 des ventes physiques pour la semaine du 21 au 28 février dernier. Un top qui accueille le titre de FromSoftware Elden Ring pour tenir compagnie aux monstres d'Arceus et à Aloy d'Horizon Forbidden West. Panorama Horizon Forbidden West, Les Hauteurs Nimbées de Brume Où le trouver ? Nouvelle soluce de panorama et cette fois au bout de la carte de Horizon 2, avec une image dont l'emplacement est assez facile à trouver, mais pour laquelle l'angle à trouver pour afficher l'image est un peu plus coton. playstation Horizon Forbidden West au top des ventes de la semaine mais Arceus résiste ! Le SELL vient de dévoiler le top 5 des ventes physiques pour la semaine du 14 au 20 février dernier. Un top qui se retrouve presque monopolisé par le titre de PlayStation sorti le 18 février dans lequel vous retrouvez Aloy. Un seul jeu sur Switch résiste comme les irrésistibles Gaulois. Horizon Forbidden West dans la réalité, ça donne quoi ? L'Ouest Prohibé est la région dans laquelle le joueur évolue dans Horizon 2. Mais saviez-vous que Guerrilla Games s'est fortement inspiré de la vie réelle pour créer certains panoramas du jeu ? Horizon Forbidden West s'offre une expo dans le métro parisien Les artistes du monde entier sont d'or et déjà inspirés par l'univers si singulier du dernier jeu de Guerrilla Games. Partons à la découverte de la nouvelle exposition Horizon 2 à la gare St-Lazare de Paris. Emerveillement garanti ! Mise à jour Horizon Forbidden West Liste complète des correctifs Après la sortie récente du jeu, Guerrilla Games vient d'annoncer le déploiement d'un patch pour Horizon 2 visant à corriger quelques détails et bugs remarqués par les joueurs. Faisons ensemble le tour du patch ! Trophées Horizon Forbidden West Liste complète, comment les débloquer Voici la liste complète des trophées de Horizon 2 si vous comptez avoir le platine, vous risquez de passer un bon moment dans son open world. Toutefois, même s'ils sont nombreux, la plupart des achievments sont assez simples à accomplir Horizon Forbidden West Guide complet MGG, lancement du portail L'ouest prohibé vous appelle dans Horizon Forbidden West et on compte bien faire un petit bout de chemin avec vous. Découvrez notre portail dédié à la dernière exclusivité Playstation, avec une soluce complète et de nombreux guides thématiques. On sait pourquoi Horizon Forbidden West a été repoussé de plusieurs mois ! Horizon Forbidden West est sorti depuis le 18 février. Grâce à une interview du PDG de Guerrilla Games, nous avons appris la raison pour laquelle la sortie du jeu, initialement prévue pour fin 2021, a été repoussée ! Horizon Forbidden West se dote de son patch day one Vous l'attendiez. Horizon Forbidden West est enfin disponible ! Et avec le jeu, le nouveau patch corrigeant quelques derniers détails afin de rendre son gameplay le plus optimal possible. playstation Sortie Horizon Forbidden West Avis, gameplay, contenu... Toutes les infos On revient sur tout ce que vous devez savoir sur Horizon Forbidden West, avant son lancement officiel le 18 février prochain sur consoles Playstation notre avis, ce à quoi il faut s'attendre niveau gameplay et contenu... Y a pas mal de choses à dire. Horizon Forbidden West La Forêt d'Aloy pour faire un geste pour la nature A l'approche de la sortie de Horizon Forbidden West, PlayStation a lancé une initiative qui vous permettra de planter des arbres tout en restant tranquillement dans votre canapé. 1738 PS5 C'est le moment idéal pour jouer à cette exclu PlayStation ! 1012 Horizon Call of the Mountain Le titre VR qui nous a bluffé lors du State of Play ! 1655 God of War, Horizon... 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J’ai un calibre 12 avec de grosses balles. » À sept heures trente, je me suis dirigé vers le hangar, où je devais rencontrer Dave, le pilote. Chouette petit avion », dis-je pendant que nous nous en approchions. – Ouais. Mais je ne le vois pas sous cet angle-là. Pour moi, c’est de l’argent. Je gagne ma vie avec. » Il rangea mon sac ainsi que quelques marchandises pour le bateau, puis se tourna vers moi Vous n’avez pas d’armes ? – Non. – Pas de bombe à poivre ? – Pas de quoi ? – Du répulsif à ours. C’est un liquide qui contient du poivre de cayenne. Dans un aérosol qui vaporise jusqu’à dix mètres. Utile si jamais vous vous trouvez devant un ours mal luné. – Non, pas de bombe à poivre. – Mike en aura. Pas d’autres aérosols ? – Non. – Parfait. On va voler à trois mille mètres et les aérosols peuvent exploser. Pas une catastrophe, mais ils font un sacré chantier. Si vous avez un téléphone mobile, éteignez-le. À cette hauteur-là, on reçoit cinq cents messages à la fois. Quelque chose comme ça, c’est ce qu’on m’a dit. Mais bon, mobile éteint. – OK. – Jetez un coup d’œil sur les consignes de sécurité. – OK. – Allez, on monte et on se met en route. Oh, encore une petite chose. Pendant le vol je peux vous signaler de serrer votre ceinture de sécurité. Elles peuvent se relâcher. Et le vol sera peut-être un peu agité aujourd’hui, ça souffle fort. Quand je ferai le signe 5 avec les doigts de ma main écartés, ne me parlez pas, de toute façon je ne répondrai pas. Ça signifie que je suis à cinq minutes de l’atterrissage, et serai en train de me concentrer. C’est un avion à roues, pas un hydravion. Si tout va bien, on atterrit sur le sable. » ✳Nous voilà donc dans les airs au-dessus d’Homer, survolant d’abord une étendue de boue et d’algues, puis ce fut le bleu le bleu du ciel en ce lumineux matin de juin, et le bleu des vagues aux crêtes blanches soulevées par le vent dans la baie de Kachemak. Je vais vous faire survoler les glaciers », avait dit Dave Haynes. Seuls le bourdonnement du moteur et cette prodigieuse beauté… Au-dessous, Rocky River, les Red Mountains et Koyuktolik Bay, ensuite direction le Katmai, en survolant Fourpeaked Glacier le glacier aux quatre pics, Swikshak River, les Shakun Islets, Cape Chiniak… Puis, entre Cape Chiniak et Cape Nukshak, Hallo Bay, et au milieu, Ninagiak Island. Hallo Bay une plage de huit kilomètres et plusieurs cours d’eau – Niniagiak River, Hook Creek, Hallo Creek. Autour, des collines de trois cents mètres d’altitude, des montagnes de plus de mille mètres, et, à deux mille mètres, luisant d’une lumière fantomatique, Devil’s Desk, la Table du Diable ». Pendant que l’avion se préparait à atterrir, j’ai balayé du regard la zone intertidale, la grève de sable noir, les entassements de troncs d’arbres argentés, la prairie plate et marécageuse que le glacier avait quittée dans sa lente retraite, et à l’arrière, les bosquets de bouleaux, d’aulnes, de peupliers et de tsugas. Une dernière secousse et l’avion s’arrêta. Merci beaucoup. – Tout le plaisir est pour moi. » En dix minutes la marchandise fut déchargée, et le Cessna repartit. Je me suis retrouvé sur la plage avec Mike Rand, un gars costaud, la trentaine, qui m’attendait assis sur un des troncs blancs. Vous voyez le bateau là-bas ? On pourrait y aller maintenant. Je n’ai qu’à donner un coup de fil à Larry et en quelques minutes il est là avec le canot. Mais je suppose que vous préférez passer toute la journée dans la baie. Bien sûr. – Alors allons-y. » Après avoir endossé nos sacs et franchi les troncs, nous nous sommes engagés dans la prairie. ✳Fin juin au Katmai. On se représente habituellement les ours pêchant le saumon dans les torrents et au bord des chutes d’eau, éclaboussant l’eau de leurs larges pattes dans un banquet rouge et argent, comme s’ils ne faisaient jamais rien d’autre dans leur vie. Mais au Katmai, à cette saison de l’année, ils s’adonnaient à toutes sortes d’activités lutte, accouplement, jeu, promenade, repos, contemplation. Le plantain maritime poussait dru, ainsi que la berce, connue ici sous son nom russe, pooshkie, les buissons qui à l’automne porteraient des baies commençaient à sortir leurs feuilles, des ombles frétillaient dans les ruisselets, tandis que dans un ruisseau, une harle flottait tranquillement suivie d’un chapelet de douze canetons. Si jamais il venait à l’esprit d’un ours de s’en prendre à ses canetons, elle lui volerait à la gueule », dit Mike. Mais quel ours se donnerait ce mal quand, en plus de tout le reste, il y avait ces délicieuses palourdes à déguster sur la plage ? Une dizaine de grizzlis étaient alignés là-bas, qui creusaient consciencieusement, en levant de temps en temps la tête pour renifler le vent. Mon contact à Homer m’avait dit que Mike Rand connaissait bien les ours, leur comportement, leur psychologie. J’ai vite constaté que ce n’était pas du boniment et j’ai pu apprécier ses tactiques. Gardant toujours le vent derrière nous, afin que les ours puissent sentir notre présence et ne soient pas pris par surprise, nous marchions à une bonne distance d’eux en demi-cercles, ne les approchant jamais directement mais nous arrêtant de temps en temps pour les laisser venir vers nous. Une imposante femelle couleur de miel avait particulièrement attiré notre attention. En s’approchant de nous, elle avait mâchonné de l’herbe, puis s’était assise, comme pour dire Je suis assise ici, d’accord ? Je ne vais pas vous attaquer. Ça va, tout est OK. Asseyez-vous aussi. » Alors nous avons posé nos sacs et nous nous sommes assis. Au bout d’un moment, l’ourse se leva et se remit à paître. Prenant son temps, allant de-ci de-là, lentement, lentement, elle avança dans notre direction, plus près, plus près, de plus en plus près. À trois mètres de nous elle leva la tête, regarda les deux humains avec ses petits yeux impénétrables, et passa son chemin. Vers midi, après avoir mangé les sandwichs que Larry avait préparés, nous nous sommes dirigés vers le fond de la baie et avons longé une rangée d’aulnes, de saules, d’épicéas et de bouleaux nains On vient vers vous, les ours, on vient vers vous. » Au crépuscule, lorsque nous sommes retournés à la plage – Mike avait téléphoné à Larry pour lui demander de venir nous chercher – nous entendîmes des loups hurler dans l’arrière-pays, de cet étrange hurlement, le plus étrange de tous les cris animaux, qui vous fait courir un frisson le long du dos. ✳Le Snowbird le harfang des neiges » était un sloop d’environ quinze mètres. Du pont, où était situé le cockpit, on descendait un petit escalier menant à une cuisine qui contenait un évier, le poêle, des placards, une table et des bancs, et le cabinet de toilette. Plus loin, à la proue, il y avait une minuscule cabine. C’était la mienne. Je m’y sentais à l’étroit, mais quand j’ai vu les cagibis où dormaient Mike et Larry, je n’ai pas fait de commentaire. Larry Johnson n’était pas le propriétaire du Snowbird. Il l’avait affrété pour la saison. Je commençais à penser qu’en Alaska, il était difficile de dire qui possédait quoi. Tout circulait dans une chaîne subcontractuelle de subsistance hasardeuse. Larry avait fait un peu de tout, cherchant du travail à droite et à gauche, comme tout le monde ». Mais ce qu’il aimait par-dessus tout, c’était piloter un bateau. Ses ancêtres étaient scandinaves, suédois plus précisément, installés à Bristol Bay, sur la mer de Béring où ils pêchaient le crabe. Tout le monde a un bateau là-haut. Son grand-père, c’était aux environs de 1907, avait fait naufrage dans le brouillard sur un banc de sable, quelque part dans les Walrus Islands. Il avait dû abandonner son bateau, en emportant un petit stock de pois cassés et de cornichons. Tout le restant de sa vie il avait adoré les pois cassés et détesté les cornichons, allez savoir pourquoi ». C’était Larry qui avait demandé à Mike de se joindre à lui, dans cette aventure d’affrètement estival. Mike avait étudié la biologie à l’université de Fairbanks. Il était de Missoula, Montana, mais était venu en Alaska pour vivre en contact direct avec une nature sauvage. Il existait, disait-il, deux conceptions de l’Alaska la Dernière Frontière, c’est-à-dire la dernière chance de pouvoir exploiter sans entraves tout ce qui était exploitable, et la Dernière Nature, la dernière Wilderness, qui impliquait la préservation, et peut-être, qui sait, quelque chose d’inédit. La conversation ce soir-là tourna principalement autour de la météorologie. Beaucoup de gens ici, dit Larry, la chose à quoi ils pensent le plus, c’est le temps qu’il fait. Mon père, il est obsédé par le temps. Je vis à moins de deux kilomètres de chez lui à Homer. Mais il me téléphone et demande “Quel temps il fait chez toi ? Ici il neige.” “Il neige ici aussi, papa.” C’est dingue. Mais le temps est dingue ici. Il peut se gâter brusquement, et seulement dans un petit secteur. Les vents peuvent arriver de partout à la fois. Ils s’engouffrent dans les chenaux et les fjords. Et les vagues peuvent vous jouer toutes sortes de tours. » Tout cela, c’était seulement de la conversation, pour passer le temps et permettre la communication humaine. Nous ne savions pas encore que nous en aurions bientôt la confirmation. ✳Nous avons passé deux autres jours semblables, au cours desquels je suivais de près chaque mouvement de Mike, en notant toutes les informations qu’il pouvait me donner sur la vie à Hallo Bay, en apprenant de plus en plus de choses sur les mœurs et les humeurs des ours, ces vieux habitants de la terre. Je me souviens d’une scène en particulier. Une femelle marchait le long d’une rivière dans notre direction, accompagnée de son ourson. Quand elle s’aperçut de notre présence, elle nous observa longuement. Nous ne l’avons pas regardée directement, mais avons gardé les yeux tournés vers le sol. Elle passa tout près de nous, et continua sur quelques mètres, puis s’arrêta, se coucha, son ourson pelotonné contre elle, et ils restèrent là, tranquillement, à nous regarder. C’était comme si elle avait plus confiance en nous qu’en l’un de ses semblables, quelque vieil ours mal luné qui pourrait venir la harceler. Mieux que ça. C’était comme si elle voyait en nous une défense contre une telle agression. Nous sommes restés un long moment, immobiles, sous ce regard placide. ✳Le soir, sur le bateau, la conversation tournait autour de divers thèmes, tels que l’état de l’Amérique Mike disait qu’il avait été en dehors de la boîte » et avait une vue plus large des choses que la plupart de ses concitoyens et l’avenir de la planète. De plus en plus de rapports arrivent, dit Mike, démontrant que nous avons franchi un seuil, atteint un point critique. Cela est dû principalement à l’accroissement d’une seule espèce, et qui plus est, épouvantablement vorace. Un énorme déséquilibre. À ce jour, il y a environ sept milliards d’humains sur la planète, avec un taux de croissance d’environ soixante-quinze millions par an. Faites un petit calcul et qu’est-ce que vous obtenez ? – Un film d’horreur, dit Larry. – Juste, dit Mike. – Oui et alors, qu’est-ce qu’il faut faire ? demanda Larry. – Réduire la population humaine, bien sûr. Mais qui en prendra la responsabilité ? Tous les politiciens et les économistes n’ont que la croissance à la bouche. – L’écologie ? – Un effort louable. Mais probablement trop tard. On se laissera imperceptiblement glisser d’une petite apocalypse à une autre, jusqu’à ce qu’arrive la grande. De toute façon, l’humanité préfère continuer à se raconter des histoires, y compris des histoires de catastrophes, comme les gosses à l’école maternelle. » ✳Au cours de la troisième nuit à Hallo, le vent se mit à souffler, et le matin, c’était la tempête. Larry paraissait soucieux. Il était debout depuis l’aube, à écouter les bulletins météorologiques. Le temps se gâte. » Ça ne se présentait pas du tout comme l’avaient dit les météorologues. Les dernières prévisions annonçaient un vent de sud-ouest de 30 km/h. Maintenant c’était un vent de nord-ouest soufflant à 50 km/h. Pas de quoi paniquer, bien sûr. Il faut seulement passer à travers. Tu vas où te mène la météo, plus ou moins. » Rester là où nous étions – à peu de distance de l’île Ninagiak, juste en face de Hallo, s’annonçait risqué, avait dit Larry. Le bateau tirait déjà fort sur son ancre, et pourrait se mettre à la traîner. La meilleure chose à faire était d’aller se réfugier dans une baie abritée. Kukak, un peu plus vers le sud, était un petit coin tranquille, on serait bien à l’abri là-bas. L’ennui, c’était qu’il ne savait pas trop ce qu’il en était dans le détroit de Shelikof, et la mer pouvait être forte autour du cap Nukshak On va pointer le nez dehors et voir ce qui se passe. » Ce qu’on a vu, c’était un sacré charivari. La mer était grosse, la houle faisait rage. Nous avons d’abord mis le cap sur l’est, en plein dans la lumière aveuglante du soleil. Larry dit qu’un capitaine de sa connaissance utilisait des lunettes de soudeur contre ce type d’éblouissement. Sans doute une bonne idée. Il ne voyait absolument rien. Et ce n’était pas seulement à cause des rayons du soleil, mais parce que le vieux Snowbird avait perdu ses essuie-glace. Il n’avait pas vraiment besoin de voir, le bateau était en pilotage automatique. Mais tout de même. Enfilant son gilet de sauvetage, il sortit précautionneusement, essuya le pare-brise, puis revint de la même façon Voyez ces lames là-bas ? C’est là que nous étions cette nuit. Je suis bien content d’en être parti. On serait en bouillie à cette heure-ci. Il fait meilleur ici. » Concernant les vagues, le dernier message météo disait que dans le secteur 138, Shelikof Strait, où nous nous trouvions, elles feraient quatre pieds. Elles font déjà plus de quatre pieds », murmura Larry dans sa barbe. – Combien de plus ? – J’ai été charpentier. Une pièce de contre-plaqué fait quatre pieds de large. Alors je prends ça comme mesure. Au-delà, je pense à la hauteur d’un homme. Ces vagues là-bas font six pieds. Après ça, je ne mesure plus, je m’accroche. » Alors on s’est accroché, tandis que le bateau bondissait, ruait et titubait. Sur la table du cockpit j’avais étalé une carte du détroit de Shelikof, et gardais un œil sur elle, l’autre sur la mer. De temps en temps une baleine brisait la surface de l’eau. Pendant un moment, un banc de marsouins de Dall accompagna le bateau en bondissant furieusement le long de la proue, mais s’éloigna quand un banc d’orques fit son apparition. Un vol d’alques, toujours silencieux en mer – mais avec tout le bruit du vent et de la mer leur silence n’était pas évident – passa en trombe. Plus loin, une escadrille de sternes des Aléoutiennes plongeaient dans les vagues et en ressortaient, dans ce qui semblait être une pure jouissance, une exaltation hyperexcitée. Soudain, le pilote automatique se mit à faire de curieux bruits. Ce qui avait été un bruit rassurant s’était transformé en une série de grognements, de grincements et de gémissements. Ni Larry ni moi n’avons soufflé mot, nous gardions simplement les yeux rivés au tableau de bord. Après quelques minutes, le bruit régulier reprit. C’était quoi, ça ? – Je suppose que les vagues ont légèrement détraqué le compas. » Larry ressentit alors le besoin d’entrer en contact radio avec le propriétaire du Snowbird qui était sur son propre bateau, le Sea-Eagle, un peu plus loin dans le détroit Sea-Eagle, Sea-Eagle. Ici le Snowbird. Sur 65. – Sea-Eagle. C’est moi. Sur 65. Comment tu t’en sors, Larry ? – OK, OK. Quel vent vous avez là-bas ? – N-O 30 à 40. Et toi ? – Plutôt bizarre. On va prendre le virage tout doux et entrer dans Kukak. – OK, bon virage. – Ouais. A bientôt. » Larry raccrocha et se tourna vers moi Ça va peut-être secouer pas mal. Espérons que ça ira. On verra bien. Une fois sortis de ce courant de retour ça devrait être plus calme. » Là-dessus, on commença à prendre le virage. Le courant de retour se présenta sous la forme de vagues de sept pieds, bleu acier, aux crêtes nimbées de soleil. Si auparavant elles étaient fortes, à présent elles étaient féroces. Il y eut une grande tension pendant une dizaine de minutes, et puis… nous voilà passés. Direction Yugnat Rocks. Selon les cartes, je pourrais serrer un peu plus la côte. Mais quel est l’intérêt ? Je préfère garder une distance d’un demi-mile. – Ça me va. » Finalement, sans déboires, nous étions arrivés à Kukak Bay et nous dirigions vers une petite crique, en regardant le sondeur dérouler ses chiffres au fur et à mesure qu’il recevait des messages du fond 69, 98, 96, 120… Je ne veux pas utiliser le sondeur trop longtemps. Il utilise beaucoup d’électricité. Juste le temps de s’assurer que l’ancre accroche. » L’ancre accrocha, et nous étions à l’abri. Ici, autrefois, il y avait une conserverie de palourdes », dit Larry, et il se dirigea vers sa couchette. Je suis allé sur le pont et me suis trouvé un coin confortable. Tout était tranquille. Et je savourais encore mieux cette tranquillité, maintenant que nous étions sortis de la tempête. Un grand pygargue à tête blanche était perché comme un totem sur un rocher. Des mouettes se prélassaient sur un tronc d’arbre flottant. Au loin, dans les buissons, j’entendais les trois notes du bruant à couronne blanche, la série irrégulière du bruant fauve chip, click, chip, stsssp…, et le long sifflement répété du merle d’Amérique. ✳Le lendemain matin, j’ai pris le canot et suis parti explorer la baie. Le soleil voilé de brume. Le bleu limpide de l’eau. Le beau plumage bigarré d’un arlequin plongeur bleu, noir, blanc, rouge brun. Des anémones jaunes sur un rocher. Des lichens dorés. Un ruisseau à saumons qui serpente et ondule entre les herbes, la boue et le gravier. Un vol de sternes arctiques. Le chant haut perché du bruant des prés. Un hibou des marais assis sur une branche de peuplier d’Amérique, un œil fermé. Puis, au sommet d’un petit promontoire, un ours à la fourrure fauve qui se régalait de céleri sauvage, l’image même de la sérénité et de la satisfaction. Comme je passais à côté d’un bosquet d’aulnes, un froissement attira mon attention, juste un léger bruissement, rien qui ressemblât au déplacement d’un ours. Je me suis arrêté et j’ai regardé dans le massif. Rien. Puis, alors que je retournais vers le sentier, je l’ai vu, à quelques pas de moi, un carcajou, à la longue fourrure brune, dense, luisante, striée de jaune sur les flancs. Le carcajou, gulo borealis. Le plus insaisissable de tous les animaux. Une créature solitaire la plus grande partie de l’année, qu’on ne rencontre que dans les lieux les plus reculés. D’une endurance physique à toute épreuve. Qui peut parcourir soixante kilomètres par jour à la recherche de nourriture, et souvent s’en passe. Qui se sent chez lui dans un secteur de cinq cents kilomètres carrés. Et dans un piège, préférera se couper une patte et partir mourir ailleurs plutôt que de rester captif. Le carcajou me regarda, droit dans les yeux, farouche, silencieux, et bondit dans le fourré. À bord ce soir-là, j’ai parlé de ma rencontre Incroyable, dit Mike, la seule chose qui peut surpasser ça, c’est de rencontrer Bigfoot. » Pour ma part, je préférais de loin un carcajou vivant à n’importe quel Bigfoot légendaire, cela va sans dire. Nous sommes restés encore un jour à Kukak, juste pour être sûrs que le gros temps était passé, puis sommes retournés à Hallo, pour rôder encore un moment dans ce petit paradis précaire. C’est sur la plage de Hallo, pas loin d’un ours se régalant de palourdes, que j’ai écrit sur la glaise glaciaire, de ma plus belle écriture, juste avant que la mer remonte, ces lignes comme une sorte d’épitaphe La route que j’ai prise la mer quelque part un banc de sable.

panorama les hauteurs nimbees de brume